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Un dernier pour la route

Zincs et littérature : un savoureux mélange à consommer sans modération !
(L'abus de littérature est recommandé pour la santé.)

Neuf 8,00
Occasion 1,75

L'histoire est classique du buveur désintoxiqué qui, après des années d'absolue sobriété, s'autorise soudain un petit verre. Juste un petit verre. Et replonge. A fond. Mais l'on ne se soûle pas que d'alcool. Parfois on ne retombe que pour mieux ressusciter. Retourner à son vice, à son démon - à son art - ouvre de somptueux vertiges, interdits aux repentis. Voyez Simon Nardis, le nouveau personnage de Christian Gailly. Il a suffi d'un soir au club, un petit club de province, pour qu'il se remette à la vodka... et au jazz.
Dix ans plus tôt, pianiste renommé, il avait abandonné pour « raisons de santé ». Il était devenu bon mari, bon père, bon spécialiste du chauffage industriel, n'écoutant plus que de la musique classique : « A défaut de swing il se gavait de beauté. »
Ayant une heure à tuer avant de rentrer chez lui par le train, il accompagne dans le club un ingénieur dont il vient de dépanner l'usine. Et, d'entrée, il est secoué. Dans l'excellente façon de jouer des trois jeunes musiciens américains, il reconnaît... son style. Un « style qui avait pas mal chamboulé la pratique du piano en jazz ».
Pendant la pause du trio il se met au clavier. La patronne du club le « reconnaît » à son jeu. Bientôt elle le rejoint sur l'estrade, se penche vers lui, reprend la mélodie au vol. Et c'est le bonheur qui revient. Fulgurant. La nuit qui suit et le lendemain, entre cet homme « près de la retraite » et cette femme « qui avait bien l'âge qu'elle ne faisait pas » va s'amplifier et se concrétiser ce bonheur. Jusqu'à se vouloir éternel. Et la femme de Simon dans tout ça ? Elle arrive. En voiture. N'en disons surtout pas plus. Il serait criminel de dévoiler ne serait-ce qu'un soupçon de la suite de l'intrigue, elle-même criminelle. A sa façon.
Jean-Pierre Tison, Lire


2,50

L ’ancien mot ivrongne est l’anagramme de vigneron . J’ai voulu célébrer les deux dans un récit familier et burlesque, où se croisent des poètes et des paysans, des bonnes filles et des vilains garçons, des chanoines et des chiens... et mon père. Le cul des bouteilles m’a servi de lorgnette et les verres à cocktail de kaléidoscopes. Disons que ma vision du monde est un peu trouble. Une chance ! Quand je verrai les choses comme elles sont réellement, il sera temps de fermer boutique. G. O. Le roman vrai de Gérard Oberlé est une splendeur d’érudition et de cocasserie. Une manière d’autobiographie détournée et soluble dans l’alcool. Ce livre a obtenu les prix Mac Orlan, Edmond de Rothschild, Rabelais et Grand Cru de Saumur.


Neuf 8,50
Occasion 2,19

Cherokee, deuxième roman de Jean Echenoz, a reçu le prix Médicis en 1983. Georges Chave, né à Ivry-sur-Seine le jour de la bataille d'Okinawa, domicilié à Paris dans le 11e arrondissement. Vit de peu. Meuble son existence d'une activité de bars, de cinémas, de voyages en banlieue, de sommeils imprévus, d'aventures provisoires. Écoute souvent des disques américains ; l'un de ces disques lui manque, une version rare de Cherokee, qu'on lui a dérobé il y a dix ans. Tout cela n'est rien, mais il s'en contente jusqu'à ce que Véronique surgisse dans sa vie. Dès lors Georges s'agite un peu.


6,38

Deuxième tournée générale ! C'est encore Jean-Marie Gourio qui régale avec ses nouvelles brèves de comptoir, les aphorismes géniaux des "vrais gens".
Politique internationale, catastrophe climatique, banalités de l'existence : à chaque sujet sa formule lapidaire, lancée avec une parfaite lucidité par des cerveaux rincés de blanc doux, de Suze, de Pelforth trait de Picon... ou des trois à la fois !