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Les rumeurs dans la guerre du Liban, Les mots de la violence
EAN13
9782271143358
Éditeur
CNRS Éditions via OpenEdition
Date de publication
Collection
CNRS Sociologie
Langue
français

Les rumeurs dans la guerre du Liban

Les mots de la violence

CNRS Éditions via OpenEdition

CNRS Sociologie

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Des armées de mercenaires géants qui attaquent et égorgent, des saints qui
transforment les pierres en encens, la Vierge qui multiplie ses apparitions,
des otages transformés en réservoirs d’organes humains, des complots pour
l’exode des chrétiens, contre les Palestiniens, pour la partition du Liban et
de tout le Moyen-Orient, une machination diabolique de Kissinger...
Interpellée par le très grand nombre de rumeurs circulant lors de la guerre du
Liban, l’autrice a voulu, en analysant dans le détail les plus marquantes,
percer le sens, la fonctionnalité et le fonctionnement de cette parole
tourbillonnante qui paraissait n’être là que pour accroître encore l’effroi.
L’ouvrage nous livre également une analyse de l’univers idéologique du monde
arabe, de la structure de la société libanaise, de la guerre qui s’y est
déroulée, et révèle la réactivation des mythologies maronite et arabo-
musulmane. Dans les temps de crise, ce qu’on nomme « masse silencieuse » est
en réalité une masse très loquace, trouvant dans les rumeurs son mode
d’expression privilégié. Celles-ci façonnent un univers peuplé de monstres et
de héros, de complots et de contre-complots. Par là, elles s’avèrent être un
outil formidable pour une radioscopie en profondeur du corps social,
puisqu’elles mettent le chercheur en rapport direct avec l’inconscient
collectif, les mythes profonds qui informent et actionnent les représentations
du présent. Elles nous renseignent sur les mécanismes qui contribuent à la
perpétuation d’une guerre, la représentation de soi comme victime,
l’autocélébration et finalement la mobilisation. Elles expriment la latence de
la violence sociale et la propension de la collectivité à exhumer et cultiver,
à fin d’extériorisation, les vieux mythes de persécution que toute société a
en réserve. Parole née de la crise, la rumeur en entretient la permanence.
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