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« La loi à la main ». Militantisme juridique et défense religieuse au temps de l'affirmation de la République, L'action du comité de jurisconsultes des congrégations (1880-1905)
EAN13
9782379281105
Éditeur
Presses de l’Université Toulouse Capitole
Date de publication
Collection
Études d’histoire du droit et des idées politiques
Langue
français

« La loi à la main ». Militantisme juridique et défense religieuse au temps de l'affirmation de la République

L'action du comité de jurisconsultes des congrégations (1880-1905)

Presses de l’Université Toulouse Capitole

Études d’histoire du droit et des idées politiques

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782379281105
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« Milice multicolore et sans patrie » selon les mots de Gambetta, les
congrégations religieuses qui ont su se reconstituer après la tempête
révolutionnaire, sont perçues, en cette fin de XIXe siècle, comme un obstacle
à l’enracinement de la Troisième République. En digne fille de la Révolution,
celle-ci entend bien faire taire les ambitions de l’Église et de ses soldats
congréganistes. C’est par la force de la loi que les républicains espèrent
parvenir à cet objectif. Ce programme, débuté dès 1879, va rapidement trouver
ses opposants. Parmi eux, des juristes catholiques vont se grouper pour
diriger la défense sur le terrain du droit : c’est ainsi que naît, en 1880, le
« Comité de jurisconsultes des congrégations ». Réunissant praticiens et
universitaires, ce Comité, dirigé par le baron Armand de Mackau, figure
emblématique de la droite, se tiendra aux côtés des congrégations pendant près
de vingt-cinq ans, luttant « la loi à la main » pour leur offrir, à l’échelle
nationale, un extraordinaire service d’assistance juridique, qui s’avèrera en
réalité être bien plus que cela. Droit civil, pénal, administratif, fiscal, ou
encore droit des sociétés, peu de domaines échappent à son examen. Prétendant
à une expertise neutre, dégagée de toute considération politique, ce Comité
constitue un observatoire intéressant pour analyser l’enchevêtrement du
juridique et du politique. Si le conflit entre les congrégations et la
République demeure bien souvent examiné exclusivement sous un prisme politico-
religieux, la découverte du fonds d’archives du « Comité Mackau » ouvrait dès
lors une porte nouvelle sur la résistance juridique à laquelle cette bataille
a donné lieu. À partir de là, s’imposait donc de repenser le problème sous un
angle nouveau : celui d’un militantisme juridique catholique. Cette étude tend
donc à examiner la manière dont ces juristes catholiques se sont emparés du
droit comme arme de revendication, comme instrument de défense d’une cause et
comme mode de protestation contre la politique anticongréganiste menée de 1880
à 1905. Cette histoire est ainsi celle d’un combat mené « avec foi et loi »
par des hommes déterminés à mettre la science du droit au service de la cause
religieuse.
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