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Ce prochain amour
EAN13
9782382570159
Éditeur
Hors d'atteinte
Date de publication
Collection
LITTERATURES
Langue
français
Langue d'origine
français

Ce prochain amour

Hors d'atteinte

Litteratures

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782382570142
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    9.99

  • Aide EAN13 : 9782382570159
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    9.99

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La femme qui parle dans ce livre n'a rien vécu de grave. Elle a juste renoncé
au métier auquel elle s'était formée parce qu'on lui a mis dans le crâne
qu'elle devait avant tout devenir mère. Juste élevé trois enfants entièrement
seule. Juste été menacée de mort par leur père parce qu'il la jugeait trop
libre. Pas de quoi se plaindre, donc. Juste de quoi être férocement en rage.
C'est cette rage ordinaire, sans doute commune à toutes les femmes, que décrit
"Ce prochain amour". La rage qu'inspire l'arnaque selon laquelle les hommes
détiendraient le monopole du courage alors que ce sont les femmes qui font
tourner le monde. La rage que donne le constat répété que l'empathie est un
mot absent du vocabulaire des uns tandis que l'égoïsme est formellement
interdit aux autres. La rage qu'on peut ressentir en s'entendant dire depuis
l'enfance que "les filles, c'est trop nul", puis en empilant les injustices,
les déceptions et les blessures à mesure que les années passent. La narratrice
de ce livre refuse d'être une Mère courage, une Putain respectueuse ou une
Vierge sainte. Les figures qui l'inspirent sont plutôt à chercher du côté de
la Liberté guidant le peuple, de Phèdre ou de cette infirmière qui jetait des
pierres sur les CRS l'été dernier. Car une chose est sûre : s'il y a un salut,
il est dans l'humanité qui continue d'être embusquée chez certaines (et
certains) d'entre nous. Même et surtout chez celles et ceux qui éprouvent de
la rage. Nora Benalia est née en banlieue parisienne en 1968, d’une mère
belge, féministe et communiste et d’un père algérien, gaulliste parce que de
Gaulle lui avait permis d’échapper à son destin à travers les forces
françaises libres. De son père, elle ne sait pas grand chose: les hommes ne
parlent pas et les livres d’Histoire ne racontent pas l’histoire des indigènes
des colonies. De sa mère, elle sait tout car elle est issue d’une lignée de
femmes fortes, qui prennent des risques, essentiellement celui d’aimer et
celui de parler, qui perdent parfois tout et se relèvent quitte à en mourir.
Comme les griots d’Afrique, les femmes occidentales ont une tradition de
transmission orale, puisque l’écrit ne leur était pas accessible.
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