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Les Allemands à Venise 1380-1520
EAN13
9782728311262
Éditeur
Publications de l’École française de Rome
Date de publication
Collection
Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome
Langue
français

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782728311262
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Au pied des Alpes, Venise, ouverte sur le monde : les immigrants venus du
Nord, désignés au XVe siècle comme Allemands, qu’ils soient venus de l’Empire
ou de ses confins, ont formé dans le tissu urbain une minorité active, sans
cesse renouvelée. La présence allemande à Venise est attestée depuis la fin du
XIIe siècle dans tous les secteurs de la vie artisanale et industrielle et se
disperse dans toute la ville. Mais les plus anciens témoignages sur cette
présence soulignent le rôle économique et l’importance institutionnelle d’un
édifice situé près du pont du Rialto, où les marchands allemands sont
contraints de résider. Par le « Fondaco dei Tedeschi » un flux continu de
métaux monétaires, produits des mines d’Europe centrale, constitue la
contrepartie des importations d’épices, de soieries et de coton qui font la
fortune de Venise et approvisionnent l’Outremont, de Bruges à Cracovie. Les
résidents du « Fondaco » sont les représentants des principales villes et
sociétés d’affaires, qui, de la Haute-Allemagne à la Rhénanie, dominent au XVe
siècle et jusqu’au début du XVIe siècle les échanges entre le monde
méditerranéen et l’Europe du Nord et du Nord-Ouest. Ces échanges font de
Venise une place essentielle pour l’apprentissage du commerce, qu’il s’agisse
de la langue, du droit ou de la comptabilité. Hors du « Fondaco », actes
notariés et testaments font revivre une communauté présente dans tous les
métiers, en particulier dans les domaines de pointe où l’art et l’invention
technique se conjuguent, comme l’orfèvrerie ou l’imprimerie. Insérés jusqu’à
se fondre dans les réseaux qui les entourent, ceux des ateliers, des paroisses
et des « scuole », nombre d’Allemands ont construit une vie définitivement
étrangère, et, par conséquent, vénitienne.
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