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La citoyenneté dégradée, Une histoire de l’infamie à Rome
EAN13
9782728312917
Éditeur
Publications de l’École française de Rome
Date de publication
Collection
Collection de l'École française de Rome
Langue
français

La citoyenneté dégradée

Une histoire de l’infamie à Rome

Publications de l’École française de Rome

Collection de l'École française de Rome

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À Rome, la dignité était au cœur de la hiérarchie civique. Dès lors, les
citoyens qui ne répondaient plus aux attentes liées à leur rang étaient
déclassés et perdaient certains droits. Devenus infâmes, ils jouissaient
désormais d’une citoyenneté amoindrie. Ce livre est consacré à ces formes de
dégradations civiques prononcées par un représentant de la cité et pour un
motif moral. Le choix de la prosopographie (catalogue disponible en ligne)
ainsi que d’une approche globale et diachronique a permis de proposer une
synthèse renouvelée sur l’infamie. Cela passe d’abord par une étude d’ensemble
des peines infamantes de la discipline militaire et surtout du regimen morum
des censeurs. On saisit ainsi combien ces spectacles du déshonneur
caractérisaient la culture politique romaine et contribuaient à définir le mos
maiorum, tandis que le problème des candidats aux élections déboutés pour
indignité en dessine les limites. Se pose ensuite la question des peines
prescrites par les lois pénales et des réglementations écartant de diverses
fonctions (témoins, juges, décurions...) certaines catégories de citoyens
méprisés de longue date, comme les acteurs, les gladiateurs, ou les
prostitués. Cette analyse dévoile un phénomène de juridicisation de l’infamie
amorcé à partir du IIe siècle avant J.‐C. Mais l’on ne peut se passer d’un
examen des infâmes eux-mêmes : leurs origines, leur situation et les
possibilités de sortir de leur condition. L’étude des formes d’infamie révèle
ainsi en négatif la définition du bonus ciuis et les attentes des Romains
envers leurs dirigeants. La question de l’évaluation morale du citoyen dans la
société d’ordres qu’était Rome conduit à une histoire de la citoyenneté
romaine sur la longue durée : c’est donc une réflexion sur le caractère
méritocratique de la hiérarchie civique et sur le mode de légitimation de
l’aristocratie qui est proposée ici.
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