www.leslibraires.fr
« Morts d'inanition », Famine et exclusions en France sous l’Occupation
EAN13
9782753531475
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français

« Morts d'inanition »

Famine et exclusions en France sous l’Occupation

Presses universitaires de Rennes

Histoire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782753531475
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    5.99

Autre version disponible

Pour la plupart des Français qui l’ont vécue, la période de l’Occupation
évoque en premier lieu l’immense difficulté à vivre au quotidien. La pénurie
des produits de première nécessité, soumis à un rationnement de plus en plus
sévère, oblige nombre d’entre eux à élaborer de véritables stratégies de
survie. La faim, dont le spectre avait cessé de hanter les imaginaires,
redevient une expérience largement partagée et structure bien des existences
recentrées sur la satisfaction au jour le jour des besoins vitaux. Or si les
historiens admettent que les difficultés de ravitaillement et les « privations
» ont joué un grand rôle dans la montée des oppositions au régime de Vichy,
ils ne se sont guère intéressés aux victimes de la « famine lente ».
Difficiles à dénombrer, celles-ci ne sont pas prises en compte dans les
statistiques des victimes du conflit. C’est à cette lacune que remédie cet
ouvrage qui tente d’identifier tous ceux qui, dans la France occupée, sont
morts de faim, de froid mais aussi de pathologies afférentes à la dénutrition
(tuberculose en particulier). Parce que, trop isolés ou trop fragiles, ils
n’avaient pas les moyens financiers, physiques et/ou psychiques de remporter
cette épuisante « course aux calories » à laquelle il fallait se livrer pour
survivre. Les auteurs se penchent sur le sort des « pensionnaires » de
collectivités, hospitalières (hospices de vieillards, hôpitaux généraux,
sanatoriums) et non-hospitalières (prisons, camps d’internement), en mettant
l’accent sur celui des aliénés internés dans les hôpitaux psychiatriques qui
ont payé le plus lourd tribut à la sousalimentation. Ils analysent également
le devenir des groupes socialement et biologiquement les plus vulnérables de
la population des grandes villes et les ripostes, sélectives, mises en oeuvre
par les autorités pour atténuer les effets des restrictions sur la santé
publique.
S'identifier pour envoyer des commentaires.