- EAN13
- 9782753568907
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 28/08/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
Les réfugiés acadiens en France
1758-1785. L’impossible réintégration
Jean-François Mouhot
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753568907
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Presque deux cents ans avant l’arrivée en France de près d’un million de
Pieds-Noirs contraints de quitter l’Algérie, l’administration française avait
déjà dû faire face à une première vague de rapatriement de colons. Entre six
mille et huit mille réfugiés venus du Canada et de l’Acadie arrivèrent dans
divers ports français en 1758. « Toutes vos terres et habitations, bétail de
toute sorte et cheptel de toute nature, sont confisqués par la Couronne
[britannique], ainsi que tous vos autres biens, sauf votre argent et vos
meubles, et vous devez être vous-mêmes enlevés de cette Province qui lui
appartient. » L’ordre de déportation du lieutenant-colonel John Winslow était
sans appel. Alors que l’Acadie était définitivement passée aux mains des
Anglais en 1713, la reprise des hostilités entre la France et l’Angleterre
lors de la guerre de Sept Ans conduisit à la déportation systématique des
Acadiens. Après leur arrivée en France, le gouvernement met en place diverses
mesures, notamment des projets de défrichement ou encore la distribution de
secours journaliers de six sous. Mais l’intégration de ces réfugiés dans la
population métropolitaine ne sera pas aisée. Progressivement, les voix de
différents administrateurs s’élèvent contre la prétention des réfugiés de
former un « corps de nation », solidaire et récalcitrant. L’irrégularité du
versement de la solde, les retenues et les retards fréquents, tout comme les
inégalités entre réfugiés, voilà ce qui caractérise leur sort en France.
Parviendront-ils à réintégrer la mère patrie ?
Pieds-Noirs contraints de quitter l’Algérie, l’administration française avait
déjà dû faire face à une première vague de rapatriement de colons. Entre six
mille et huit mille réfugiés venus du Canada et de l’Acadie arrivèrent dans
divers ports français en 1758. « Toutes vos terres et habitations, bétail de
toute sorte et cheptel de toute nature, sont confisqués par la Couronne
[britannique], ainsi que tous vos autres biens, sauf votre argent et vos
meubles, et vous devez être vous-mêmes enlevés de cette Province qui lui
appartient. » L’ordre de déportation du lieutenant-colonel John Winslow était
sans appel. Alors que l’Acadie était définitivement passée aux mains des
Anglais en 1713, la reprise des hostilités entre la France et l’Angleterre
lors de la guerre de Sept Ans conduisit à la déportation systématique des
Acadiens. Après leur arrivée en France, le gouvernement met en place diverses
mesures, notamment des projets de défrichement ou encore la distribution de
secours journaliers de six sous. Mais l’intégration de ces réfugiés dans la
population métropolitaine ne sera pas aisée. Progressivement, les voix de
différents administrateurs s’élèvent contre la prétention des réfugiés de
former un « corps de nation », solidaire et récalcitrant. L’irrégularité du
versement de la solde, les retenues et les retards fréquents, tout comme les
inégalités entre réfugiés, voilà ce qui caractérise leur sort en France.
Parviendront-ils à réintégrer la mère patrie ?
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