- EAN13
- 9782760623064
- Éditeur
- Presses de l'Université de Montréal
- Date de publication
- 26/05/2011
- Langue
- français
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782760623064
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
14.99
Cancún offre aux touristes — en plus de son lagon turquoise et de ses plages
de sable fin — la proximité de sites archéologiques mayas. La plupart ignorent
cependant que les descendants de ceux qui ont construit ces merveilles vivent
toujours dans la région. À Cancún même, dans cette ville créée de toutes
pièces pour le loisir et la villégiature, les Mayas sont aujourd'hui ouvriers
de la construction ou employés d'hôtel, vendeurs de glaces ou cireurs de
chaussures. Ils ont souvent passé directement d'un mode de vie traditionnel,
basé sur la milpa — la culture sur brûlis en forêt —, à une économie du
secteur tertiaire. Lucie Dufresne, qui étudie les Mayas du Yucatán depuis
1980, trace ici le portrait de cette communauté en évolution. Elle raconte
leur histoire, en évoquant entre autres la Guerre des castes, cette guérilla
indienne qui a persisté jusqu'au début du XXe siècle. Elle rappelle que, bien
avant la ratification de l'ALENA, le Yucatán était déjà lié par son économie
au reste de l'Amérique du Nord, auquel il fournissait deux matières premières
importantes : le henequén, qui servait à fabriquer la corde pour les
moissonneuses-batteuses, et le chiclé, à l'origine du chewing-gum. Lucie
Dufresne décrit enfin, à partir d'enquêtes sur le terrain, l'impact de
l'industrie touristique sur les paysans mayas de l'intérieur et les migrations
qui en résultent. L'identité maya, comme elle s'était forgée pendant cinq
cents ans de colonisation, se trouve ainsi confrontée, pour le proche avenir,
à un défi tout à fait inédit.
de sable fin — la proximité de sites archéologiques mayas. La plupart ignorent
cependant que les descendants de ceux qui ont construit ces merveilles vivent
toujours dans la région. À Cancún même, dans cette ville créée de toutes
pièces pour le loisir et la villégiature, les Mayas sont aujourd'hui ouvriers
de la construction ou employés d'hôtel, vendeurs de glaces ou cireurs de
chaussures. Ils ont souvent passé directement d'un mode de vie traditionnel,
basé sur la milpa — la culture sur brûlis en forêt —, à une économie du
secteur tertiaire. Lucie Dufresne, qui étudie les Mayas du Yucatán depuis
1980, trace ici le portrait de cette communauté en évolution. Elle raconte
leur histoire, en évoquant entre autres la Guerre des castes, cette guérilla
indienne qui a persisté jusqu'au début du XXe siècle. Elle rappelle que, bien
avant la ratification de l'ALENA, le Yucatán était déjà lié par son économie
au reste de l'Amérique du Nord, auquel il fournissait deux matières premières
importantes : le henequén, qui servait à fabriquer la corde pour les
moissonneuses-batteuses, et le chiclé, à l'origine du chewing-gum. Lucie
Dufresne décrit enfin, à partir d'enquêtes sur le terrain, l'impact de
l'industrie touristique sur les paysans mayas de l'intérieur et les migrations
qui en résultent. L'identité maya, comme elle s'était forgée pendant cinq
cents ans de colonisation, se trouve ainsi confrontée, pour le proche avenir,
à un défi tout à fait inédit.
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