- EAN13
- 9782800416724
- Éditeur
- Editions de l'Université de Bruxelles
- Date de publication
- 13/05/2019
- Collection
- Sextant
- Langue
- français
Françoise Collin
L'héritage fabuleux
Stéphanie Loriaux, Nadine Plateau
Editions de l'Université de Bruxelles
Sextant
Livre numérique
-
-
Aide EAN13 : 9782800416724
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
11.99
Autre version disponible
Ecrivaine et philosophe, fondatrice des Cahiers du GRIF, Françoise Collin nous
a quitté.e.s à l’automne 2012, laissant la scène féministe belge orpheline de
l’une de ses figures les plus engagées et les plus influentes sur le plan
international.
Ce numéro de Sextant souhaite rendre hommage à Françoise Collin, écrivaine et
philosophe belge, et souligner à la fois la singularité et la pertinence de
son œuvre dans notre société contemporaine.
Des textes inédits de Françoise Collin sont suivis de contributions de jeunes
chercheures philosophes, historiennes, sociologues ou littéraires qui ont
entendu son injonction à recueillir un héritage sans mode d’emploi et se sont
approprié sa pensée à la lumière de leurs références et de leurs engagements
propres.
EXTRAIT
En effet, la reconnaissance de Françoise Collin dans le milieu académique
belge est loin d’être à la mesure de sa contribution réelle à la communauté
scientifique. A deux exceptions près dont il sera question plus loin, jamais
elle ne fut invitée dans une université francophone, ni récompensée par une
distinction honorifique, alors que des universités étrangères l’accueillirent
et l’honorèrent. Même le milieu associatif féministe a manqué d’intérêt et de
gratitude puisque seul le réseau Sophia l’invit à plusieurs reprises, publia
une de ses conférences et organisa après son décès un colloque dont plusieurs
interventions ont inspiré des articles de ce numéro.
Sans doute, cette absence de reconnaissance a placé Françoise Collin dans un
ailleurs du monde académique propre à conforter une position insurrectionnelle
que le féminisme est venu renforcer. Il est vrai que dès ses travaux sur
Blanchot, Françoise Collin a développé une pensée rebelle qui allait
compromettre son intégration institutionnelle, la prédestinant en quelque
sorte à occuper une position minoritaire. Il appartient à celles et ceux qui,
aujourd’hui et demain, recueilleront son héritage d’analyser le processus
d’exclusion et de marginalisation qui l’a frappée, processus qu’elle a souvent
dénoncé pour les autres.
a quitté.e.s à l’automne 2012, laissant la scène féministe belge orpheline de
l’une de ses figures les plus engagées et les plus influentes sur le plan
international.
Ce numéro de Sextant souhaite rendre hommage à Françoise Collin, écrivaine et
philosophe belge, et souligner à la fois la singularité et la pertinence de
son œuvre dans notre société contemporaine.
Des textes inédits de Françoise Collin sont suivis de contributions de jeunes
chercheures philosophes, historiennes, sociologues ou littéraires qui ont
entendu son injonction à recueillir un héritage sans mode d’emploi et se sont
approprié sa pensée à la lumière de leurs références et de leurs engagements
propres.
EXTRAIT
En effet, la reconnaissance de Françoise Collin dans le milieu académique
belge est loin d’être à la mesure de sa contribution réelle à la communauté
scientifique. A deux exceptions près dont il sera question plus loin, jamais
elle ne fut invitée dans une université francophone, ni récompensée par une
distinction honorifique, alors que des universités étrangères l’accueillirent
et l’honorèrent. Même le milieu associatif féministe a manqué d’intérêt et de
gratitude puisque seul le réseau Sophia l’invit à plusieurs reprises, publia
une de ses conférences et organisa après son décès un colloque dont plusieurs
interventions ont inspiré des articles de ce numéro.
Sans doute, cette absence de reconnaissance a placé Françoise Collin dans un
ailleurs du monde académique propre à conforter une position insurrectionnelle
que le féminisme est venu renforcer. Il est vrai que dès ses travaux sur
Blanchot, Françoise Collin a développé une pensée rebelle qui allait
compromettre son intégration institutionnelle, la prédestinant en quelque
sorte à occuper une position minoritaire. Il appartient à celles et ceux qui,
aujourd’hui et demain, recueilleront son héritage d’analyser le processus
d’exclusion et de marginalisation qui l’a frappée, processus qu’elle a souvent
dénoncé pour les autres.
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