- EAN13
- 9782869065383
- Éditeur
- Presses universitaires François-Rabelais
- Date de publication
- 16/07/2018
- Collection
- Renaissance
- Langue
- français
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782869065383
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Durant la Renaissance, le dialogue est partout, dans tous les champs du savoir
et de l'expression « littéraire » comme dans tous les pays d'Europe. Ses
formes sont d'une déconcertante diversité, s'adaptant et se déployant selon
des temporalités elles-mêmes très variables. L'on pourrait s'amuser à dire, en
partant du constat qu'il faut attendre le dernier tiers du XVIe siècle pour
voir apparaître ses premières théorisations (Carlo Sigonio, Sperone Speroni,
Torquato Tasso), que, pendant longtemps, s'il est partout, le dialogue n'est à
proprement parler nulle part : il reste sans territoire défini, ni même sans
doute définissable, dans l'univers des genres de l'écrit et a fortiori dans
ses relevés cartographiques. Sans territoire circonscrit au sens propre non
plus, puisque né dans sa forme « moderne » en Italie (avec Pétrarque comme
initiateur), mais en un âge que caractérisent la densité et la continuité des
échanges entre lettrés de différentes « nations », il semble étendre
inexorablement et durablement son aire d'extension. Absolument et
définitivement sans territoire ? L'observateur attentif pourra cependant
distinguer des « couleurs locales » : outre le cas, italien, le mieux connu
sans doute, le plus logiquement marqué par des studia humanitatis, y aurait-il
un filon espagnol, marqué par un esprit de sérieux couplé à la promotion
résolue des langues vulgaires, castillan au premier chef, et volontiers tourné
vers les horizons géographiques nouveaux ? Une veine française, très sensible
à l'hybridation, voire à la déconstruction ? Et qu'en est-il des aires
laissées de côté, l'anglophone notamment ?
et de l'expression « littéraire » comme dans tous les pays d'Europe. Ses
formes sont d'une déconcertante diversité, s'adaptant et se déployant selon
des temporalités elles-mêmes très variables. L'on pourrait s'amuser à dire, en
partant du constat qu'il faut attendre le dernier tiers du XVIe siècle pour
voir apparaître ses premières théorisations (Carlo Sigonio, Sperone Speroni,
Torquato Tasso), que, pendant longtemps, s'il est partout, le dialogue n'est à
proprement parler nulle part : il reste sans territoire défini, ni même sans
doute définissable, dans l'univers des genres de l'écrit et a fortiori dans
ses relevés cartographiques. Sans territoire circonscrit au sens propre non
plus, puisque né dans sa forme « moderne » en Italie (avec Pétrarque comme
initiateur), mais en un âge que caractérisent la densité et la continuité des
échanges entre lettrés de différentes « nations », il semble étendre
inexorablement et durablement son aire d'extension. Absolument et
définitivement sans territoire ? L'observateur attentif pourra cependant
distinguer des « couleurs locales » : outre le cas, italien, le mieux connu
sans doute, le plus logiquement marqué par des studia humanitatis, y aurait-il
un filon espagnol, marqué par un esprit de sérieux couplé à la promotion
résolue des langues vulgaires, castillan au premier chef, et volontiers tourné
vers les horizons géographiques nouveaux ? Une veine française, très sensible
à l'hybridation, voire à la déconstruction ? Et qu'en est-il des aires
laissées de côté, l'anglophone notamment ?
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