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Economie de l'Algérie coloniale, 1830 - 1954
EAN13
9789947394700
Éditeur
Chihab
Date de publication
Langue
français

Economie de l'Algérie coloniale

1830 - 1954

Chihab

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9789947394700
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    13.99

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La violence des événements qui se sont succédés en Algérie de 1830 à 1962 et
liés à la colonisation française ont conduit, le plus souvent, à ne traiter de
cette histoire que sous les angles militaire et politique. Ce livre couvre le
champ économique qui manquait. Il offre de longues séries statistiques qui
mettent un point définitif à beaucoup de questions ayant suscité polémiques et
discussions. Certes, loin d’être un champ d’investissement économique,
l’Algérie, fut, pendant cinquante ans, un champ de guerre. L’objectif premier
des armées d’invasion fut d’abord de conquérir des territoires. Ce trait
majeur va déterminer décisivement la nature de la colonisation : elle naît
terrienne et le demeurera.
Au bout de 130 ans d’occupation française, l’économie coloniale demeure
essentiellement agricole et exportatrice de produits agricoles. La minorité
infime qui prospère ne réinvestit pas ses profits localement dans l’industrie
mais accumule des fortunes qui ont fait la légende de ces quelques 6.400 très
grands propriétaires colons -- à la date de 1954, occultant la situation
pécuniaire ordinaire du million d’autres Européens employés et ouvriers. Si le
discours apologétique ordinaire glorifie les œuvres de la colonisation, il
oublie que routes, travaux publics, ports, extraction minière, agriculture,
etc., n'ont pu exister que grâce à la force de travail des Algériens, parfois
mobilisés gratuitement sous forme de corvée à laquelle un Code de l’Indigénat
les a soumis pendant longtemps.
Ainsi a pu apparaître cette économie qui, contrairement à ce qu’affirment
certains révisionnistes d’aujourd’hui, a été, en réalité, incapable ne serait-
ce que de nourrir la population, et qui a abouti au bout de 130 ans à faire de
l’Algérie, encore coloniale, un pays importateur, non seulement de produits
industriels, mais simplement de vivres.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Ahmed Henni, professeur agrégé des Universités, a enseigné l’économie aux
universités de Paris-Dauphine, Oran, Alger et Artois. Il a aussi exercé en
France des activités de conseil aux syndicats. En Algérie, il a, un moment,
participé à l'expérience des réformes (1989-1991) comme directeur général des
impôts et administrateur de la Banque centrale.
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