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À l’ombre du Pouvoir, Les entourages princiers au Moyen Âge
EAN13
9791036520631
Éditeur
Presses Universitaires de Liège
Date de publication
Collection
Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège
Langue
français

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791036520631
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« L’histoire politique a mauvaise presse chez les historiens français.
Condamnée il y a une quarantaine d’années par les meilleurs d’entre eux, un
Marc Bloch, un Lucien Febvre, victime de sa solidarité de fait avec les formes
les plus traditionnelles de l’historiographie du début du siècle, elle
conserve aujourd’hui encore un parfum Langlois-Seignobos qui détourne d’elle
les plus doués, les plus novateurs des jeunes historiens français. » Ainsi
décrivait en 1974 l’historien Jacques Julliard le statut alors peu enviable de
ce créneau de la recherche historique jadis florissant qu’est le politique. Il
stigmatisait par ailleurs — et les cautionnait — les « attendus du jugement ».
« L’histoire politique est psychologique, et ignore les conditionnements ;
elle est élitiste, et ignore la société globale et les masses qui la composent
; elle est qualitative et ignore le sériel ; elle vise le particulier et
ignore la comparaison ; elle est narrative et ignore l’analyse ; elle est
idéaliste et ignore le matériel ; elle est idéologique et n’a pas conscience
de l’être ; elle est partielle et ne le sait pas davantage ; elle s’attache au
conscient et ignore l’inconscient ; elle est ponctuelle et ignore la longue
durée ; en un mot, [...] elle est événementielle. » Et J. Julliard d’ajouter :
« Elle ne mérite pas le nom de science, même affublée de l’épithète
d’“humaine”, et surtout pas de sociale. Car désormais, de l’aveu général, il
n’est d’histoire que sociale, c’est-à-dire collective, mettant en scène des
groupes, et non des individus isolés. [...] depuis longtemps, elle a cessé de
sécréter sa problématique, et d’inspirer des travaux novateurs. » Nul doute
que l’ouvrage créé par les Actes du Colloque international qui s’est tenu à
Liège en mai 2000 s’attirera certaines des critiques énoncées plus haut. Et
nous aimons à dire, du thème du présent volume, à l’instar de Philippe
Contamine à propos du maître ouvrage de Bertrand Schnerb sur les maréchaux de
Bourgogne, qu’« il y a encore quelques années, un semblable sujet,
ressortissant d’abord et avant tout à l’histoire des institutions, aurait paru
quelque peu démodé ». « Son auteur, poursuit-il, aurait été stigmatisé par les
maîtres de l’historiographie dominante — du moins en France — comme un tenant
attardé de l’histoire positiviste traditionnelle. » Et Ph. Contamine termine
en précisant fort à propos que « traiter de la “maréchaussée”, c’est traiter
des maréchaux, donc faire de l’histoire sociale, de la prosopographie ».
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