La petite demoiselle et autres affaires d'état

" Pour le reste, voyez avec Rousselet. " C'est par cette phrase lapidaire que François Mitterrand, en 1981, envoie le commandant Prouteau chez son directeur de cabinet pour compléter ses instructions concernant la sécurité de ses proches. Il vient pourtant de passer ceux-ci en revue, un à un. Alors " le reste ", c'est quoi ? Eh bien c'est une petite fille de sept ans, prénommée Mazarine. Mais personne ne la désigne jamais par son prénom. On l'appelle " la petite demoiselle ", y compris son père ! Un vrai nom de code. Commence alors pour l'homme des interventions à hauts risques un travail inattendu : assurer la sécurité d'une fillette qui n'a pas choisi son destin et la protéger des attaques dont elle pourrait être l'objet. Mission des plus délicates : le président ne pardonnera aucune erreur, sa famille officielle ne devra rien savoir et de son côté Anne Pingeot accueille l'officier comme un mal nécessaire, mais dont elle se serait bien passée ! Pendant 13 ans, où qu'il se trouve dans le monde, Christian Prouteau gardera un œil sur " la petite demoiselle ", la préservera du regard public, organisera, à la demande de son père, ses anniversaires, ses loisirs, ses vacances... Il devra s'adapter à toutes les situations, quitte par exemple à passer commande de plusieurs VTT pour ses hommes (ahurissement des fournisseurs !) afin de suivre discrètement Anne Pingeot et sa fille qui ne se déplacent dans Paris qu'à vélo...