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Format
Broché
EAN13
9782865532995
ISBN
978-2-86553-299-5
Éditeur
Godefroy
Date de publication
Collection
ARTS
Nombre de pages
256
Dimensions
22 x 14 cm
Poids
501 g
Langue
français

Tous des faussaires / les dupes, victimes volontaires

Les dupes, victimes volontaires

Godefroy

Arts

Non commercialisé sur notre site
Si un expert, antiquaire, chargé de cours à la Sorbonne, n'avait
pas avoué à la police avoir lui-même organisé la réalisation de
fausses chaises anciennes, qui saurait aujourd'hui que Versailles,
s'est fait escroqué de près de 3 millions d'euros pour
une demi-douzaine de sièges ?
Si un corbeau n'avait pas attiré l'attention d'un juge français sur
les qualités d'un Cranach de la collection Liechtenstein exposé
alors à Avignon, saurait-on qu'une vingtaine de tableaux anciens,
passés dans les salles de vente internationales, et pour
l'un d'entre eux classé « Trésor national » à la demande des
conservateurs du Louvre, sont suspectés ou se sont révélés
être des faux ?
Les affaires qui gangrènent aujourd'hui le marché de l'art sont
l'occasion pour Jean Louis Gaillemin de revenir sur d'autres
affaires récentes ou plus anciennes : la fausse tiare en or de
Saïtapharnes achetée par le Louvre en 1896, ou les faux Vermeer
de Van Meegeren achetés par les musées hollandais
dans les années 1930.
Comment les plus grands historiens, experts, collectionneurs et
directeurs de musées ont-ils pu se laisser berner ? Comment
ont-ils pu y croire ? Tout l'art du faussaire est de présenter au
bon moment l'objet passionnément désiré. Quels sont les ressorts
psychologiques qui font du dupe une victime volontaire,
voire un complice du faussaire ? Serions-nous « Tous des faussaires
» en puissance ?
Dans un monde où les musées remplacent les églises et l'art
la religion, c'est le retour des fausses reliques toujours assez
bonnes comme le « lit de Louis XVI » (commandé récemment
par le château de Versailles à l'artisan même qui est à l'origine
du scandale des faux sièges) pour berner les fidèles ?
Et si La Joconde, à l'abri de ses vitres blindées n'était elle même
qu'un faux, une réplique en 3D, tout à fait suffisante en tous cas
pour procurer au visiteur le plaisir furtif et coupable d'un clic sur
son smartphone ?
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