Ainsi vont les jours

“Un écrivain, malgré son âge mature, jouit pleinement de la vie dans une ville du Midi qu’enchantent la mer, ses baies et ses verdures.
Mais un jour d’avril ensoleillé où il décide, à la suite d’un rendez-vous galant manqué, de flâner parmi les étals parfumés et colorés de la halle aux fruits et légumes, une glissade – ou une perte d’équilibre – l’entraîne dans une chute. L’homme est hospitalisé en urgence. Les premiers diagnostics pronostiquent des semaines de soins chirurgicaux lourds suivis de trois mois de rééducation.
L’univers hospitalier est rude. L’homme est ballotté d’une intervention à l’autre. Il juge l’endroit malpropre et le personnel médical cachottier. Dans cet univers de douleurs violentes et inconnues, le passé et le futur se confondent.
Très vite il se trouve devant un double choix  : accepter d’être simplement le patient de la chambre 412 qui devient un lieu fermé sur sa liberté, ou se révolter en ne concédant à la machine hospitalière que la responsabilité de son corps malade. Il choisit de devenir le spectateur de lui-même.
Le Moi de son récit tente de gérer sa vie depuis l’instant de sa chute. Il fixe, grâce à son téléphone mobile, des rendez-vous amoureux qu’il annulera avec toute la mauvaise foi que lui suggère son talent d’écrivain. Tout en se dédoublant dans un Lui qui l’accompagnera, le jugeant, le conseillant.
Ces personnages réels ou inventés vont rapidement constituer  l’ossature d’un nouveau livre dans lequel rêves, fantasmes et réalité vont se mêler. En chemin disparaît l’histoire d’amour sans issue entamée par l’homme d’avant sa chute, au profit d’un nouvel amour émouvant et salvateur.”
Georges Memmi