Une chronique de la seconde moitié du siècle dernier

Un matin d'hiver, un chat perdu dans la neige, est retrouvé sur la terrasse d'une maison. Une famille le recueille et l'adopte. Une affection le lie à la petite fille. Dans le jardin lui offrant mille cachettes, il découvre la nature, le cycle des saisons, les autres animaux, les fleurs, la vie authentique. Pendant les vacances, il s'acclimate à la maison de cEnfances dans les années cinquante, fièvres gauchistes d'adolescence dans les années soixante, grande politique après 1989 et la chute de l'Empire soviétique : nos trois héros, deux filles et un garçon, Jane, Marianne Elisabeth, et Christian Brunold, mènent l'attelage de cette chronique du temps passé. La politique, a dit Stendhal, est une pierre au cou de la littérature. Le narrateur anonyme a relevé le défi. Les aventures sentimentales les plus intimes, le choc des passions érotiques, sur fond d'inceste, s'entremêlent si bien avec les passions politiques que cette chronique fascinante dément le propos de Stendhal. Tel était son propos, sitôt passées les années funestes ou délicates, - question de classe -, de l'enfance. Et maintenant, que le lecteur pris au piège suive la course effrénée de ces trois personnages jusqu'à leur accomplissement, le désenchantement, la vieillesse et la mort ! Il n'y faut que le courage, ou la volupté, de se plonger dans la fiction : les premières pages sont là pour le prendre par la main et l'y aider.mpagne ; haut perché dans la petite tour de guet, il se transforme en chat philosophe et en chat poète. A ses heures, il se métamorphose aussi en chat musicien, caressant de sa patte les touches du piano. Et que d'aventures, il vit ! Pour la fillette, c'est une vie heureuse, un éveil, un émerveillement, une complicité, une découverte de chaque instant. C'est en même temps le cycle éternel de la vie qui se déroule dans l'histoire de ce chat pas comme les autres. Ne dit-on pas du chat qu'il a neuf vies ?