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Format
Broché
EAN13
9782370890696
ISBN
978-2-37089-069-6
Éditeur
Alexandrines
Date de publication
Collection
Le Paris des écrivains
Nombre de pages
126
Dimensions
15,2 x 10,5 cm
Poids
1 g
Langue
français

Le Paris de Miller

Alexandrines

Le Paris des écrivains

Non commercialisé sur notre site
.Henry Miller est venu à Paris pour « oublier ses premiers chagrins et devenir écrivain ». Il a perdu June, sa muse, son amour fou. Il a quitté le « confort climatisé » de New York, sa ville natale, il a renoncé à un travail confortable à la Telegraph Company, pour cette vie de bohème, dans cette cité mythique et parfois si antipathique, si cruelle, si impitoyablement humaine. Il l’écrira plus tard, dans Jours Tranquilles à Clichy (1956). La scène se situe au café Wepler, dans le XIVe arrondissement, en 1928, lors de son premier séjour dans la capitale française. « Je me souviens de ma stupéfaction lorsque je vis une putain s’écrouler ivre morte sur l’une des petites tables de la terrasse, sans que personne ne vienne l’aider. L’indifférence stoïque des Français me bouleversa et me fit horreur ; c’est d’ailleurs toujours le cas, malgré toutes les qualités que je leur ai découvert depuis. — Ce n’est rien. Juste une putain… Elle a bu un coup de trop. J’entends toujours ces mots. Aujourd’hui encore ils me font frissonner. Mais c’est très français, cette attitude, et si vous n’apprenez pas à l’accepter, votre séjour en France risque de ne pas être très agréable. »
C’est peut-être cette « indifférence stoïque » qu’il vit, sans un sou, dans cette chambre d’hôtel, froide et humide, dans cette solitude aride. Paris n’est pas une fête pour tout le monde à cette époque, surtout quand on n’a rien à manger, à peine de quoi se payer un repas. Il a fui la dépression new-yorkaise pour en connaître une autre. Ses débuts sont difficiles, il le savait, il s’y était préparé, il est patient. Pour le moment, sa vie est un échec, il veut « renaître de ses cendres », ici dans la ville des peintres, des poètes et des écrivains. Il veut provoquer le destin. Il payera s’il faut pour passer ses frustrations. « A Paris, je jure d’écrire rien que la vérité » écrit-il. Il a posé ses valises au 24, rue Bonaparte à l’Hôtel de Paris, double symbole. Celui qui deviendra l’un des écrivains les plus français d’Amérique vit à Paris dans la rue du plus petit des grands hommes, de l’histoire. Son ambition est à la taille d’un empereur, français.
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