Chante, ô ma mémoire !

Suffit-il qu'une œuvre musicale utilise des textes sacrés pour en avoir le caractère ?
À cette question Jean-Paul Lécot répond « Non », catégoriquement. La musique qui accompagne ces textes sacrés, doit s'élever à leur niveau et créer une « dramaturgie spirituelle » propre à inspirer. Elle doit transcender le texte.
C'est la mission du compositeur et de l'interprète. En cela, cette musique est sacrée. Jean-Paul Lécot et ce que l'on appelle un « musicien d'église ». Un organiste.
Mais il faudrait rajouter, en ce qui le concerne, un virtuose reconnu par ses pairs, un compositeur aux centaines d'œuvres, un des plus grands connaisseurs vivants de cette «musique sacrée », amoureux des instruments au centre de son interprétation : les orgues d'églises. Jean-Paul Lécot a passé un demi-siècle sur les orgues de Lourdes.
Il a donné des concerts et inaugurés les plus beaux orgues d'Europe. Il a mis en musique les moments les plus solennels de l'Église, rencontré les papes, écrit des liturgies dont les mélodies poussent à la méditation et, pour certaines, ont pour vocation d'accompagner l'évangélisation.
Pour la première fois Jean-Paul Lécot se livre. Ce sont ses mémoires qui sont içi réunies. Elles fourmillent de rencontres, de réflexions et d'anecdotes, mais aussi d'explications de sa musique et de son jeu, afin de susciter des vocations pour que la musique sacrée ne cesse de vivre et de s'enrichir.