- Format
- Broché
- EAN13
- 9782735126590
- ISBN
- 978-2-7351-2659-0
- Éditeur
- Maison des sciences de l'homme
- Date de publication
- 10/10/2020
- Collection
- Passages
- Nombre de pages
- 370
- Dimensions
- 17 cm
- Poids
- 963 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
« Belle comme Vénus »
Le portrait historié entre Grand Siècle et Lumières
De Marlen Schneider
Traduit par Aude Virey-Wallon
Préface de Philippe Bordes
Maison des sciences de l'homme
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Vendu par Librairie Papeterie Aux Lettres de Mon Moulin30.00
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Vénus, Flore, Hébé ou Diane – autant de divinités antiques qui ont prêté, à
partir de la fin du XVIIe siècle en France, leurs attributs et leurs costumes
vaporeux, souvent affriolants, à quantité de femmes de l'aristocratie de cour,
de la bourgeoisie montante et de la noblesse de robe. L’élite sociale se fait
alors peindre en costume mythologique ou historique par des artistes célèbres
tels que Nicolas de Largillierre, Hyacinthe Rigaud, François de Troy, Jean-
Marc Nattier ou Jean Raoux.
Ces portraits dits « historiés », dans lesquels l’effigie d’une personne
vivante s’enrichit d’attributs mythologiques comme dans un tableau d’histoire,
sont un genre pictural à part entière. D’abord prérogative masculine adoptée
par les grands pour célébrer leurs vertus, il devient vers 1680 l’apanage des
modèles féminins: le langage allégorique les pare de qualités à connotation
spécifiquement féminine et galante, comme la beauté, la jeunesse, la grâce,
qui, bien comprises, pouvaient aussi être un moyen de manier le pouvoir. Dès
les années 1740, ces peintures font cependant l’objet de critiques répétées et
le genre perd peu à peu sa légitimité à la fin de l’Ancien Régime, avant que
ce procédé de distinction aristocratique suscite la méfiance des historiens de
l’art, qui n’y verront que l’expression d’un amusement futile de milieux
oisifs.
Le présent ouvrage remet à leur juste place ces travestissements: à la fois
œuvre d’art, objet culturel et pratique sociale, le portrait historié est un
phénomène de goût révélateur d’une culture de cour en pleine transformation.
Marlen Schneider met ici en lumière les fonctions, les propriétés formelles,
la réception et la portée historique d’un type de représentation trop
longtemps déconsidéré.
partir de la fin du XVIIe siècle en France, leurs attributs et leurs costumes
vaporeux, souvent affriolants, à quantité de femmes de l'aristocratie de cour,
de la bourgeoisie montante et de la noblesse de robe. L’élite sociale se fait
alors peindre en costume mythologique ou historique par des artistes célèbres
tels que Nicolas de Largillierre, Hyacinthe Rigaud, François de Troy, Jean-
Marc Nattier ou Jean Raoux.
Ces portraits dits « historiés », dans lesquels l’effigie d’une personne
vivante s’enrichit d’attributs mythologiques comme dans un tableau d’histoire,
sont un genre pictural à part entière. D’abord prérogative masculine adoptée
par les grands pour célébrer leurs vertus, il devient vers 1680 l’apanage des
modèles féminins: le langage allégorique les pare de qualités à connotation
spécifiquement féminine et galante, comme la beauté, la jeunesse, la grâce,
qui, bien comprises, pouvaient aussi être un moyen de manier le pouvoir. Dès
les années 1740, ces peintures font cependant l’objet de critiques répétées et
le genre perd peu à peu sa légitimité à la fin de l’Ancien Régime, avant que
ce procédé de distinction aristocratique suscite la méfiance des historiens de
l’art, qui n’y verront que l’expression d’un amusement futile de milieux
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