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Lettres de la Grande Blasket
Format
Broché
EAN13
9782918135234
ISBN
978-2-918135-23-4
Éditeur
Éditions Dialogues
Date de publication
Collection
Terre entière
Nombre de pages
180
Dimensions
21 x 13,5 x 1,5 cm
Poids
230 g
Langue
français

Lettres de la Grande Blasket

De

Traduit par

Éditions Dialogues

Terre entière

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  • Vendu par Dialogues Morlaix
    17.50

La Grande Blasket : au sud-ouest de l’Irlande, un gros rocher désolé où quelques familles vivent de la pêche, de la récolte de la pomme de terre et de maigres céréales, et se chauffent à la tourbe, quand les intempéries permettent qu’elle sèche… Pendant vingt ans, de 1931 à 1951, Elisabeth O’Sullivan confie à George Chambers, un lettré anglais, des bribes de son quotidien sur l’île, évidemment banal pour la jeune femme, tout à fait singulier pour n’importe quel autre lecteur.
Véritable petit chef-d’œuvre inédit en français, les Lettres de la Grande Blasket décrivent les vingt dernières années de la vie dans l’île, dictée par les saisons, les tempêtes et les privations.


Hervé Jaouen s’est attaché à conserver toute la saveur et les intonations de l’anglais maladroit d’Eibhlís Ní Shúilleabháin, influencé par l’irlandais. À la lecture, la ponctuation surprend, les tournures de la jeune femme font sourire. Mais nous voici, sans y prendre garde, sous le charme de ses confidences, et avec elle le cœur en berne, face au déclin irrémédiable d’une île qu’il faudra se résoudre à quitter.

Mention spéciale du Prix du livre insulaire 2011
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Commentaires des lecteurs

Conseillé par
28 mai 2011

Une belle découverte.

La Grande Blasket est une toute petite île au Sud de l’Irlande où quelques familles vivent recluses. Pendant vingt ans, de 1931 à 1951, Elisabeth O’Sullivan (Eibhlís Ní Shúilleabháin ) entretient une correspondance avec Georges Chambers, un anglais. Devant la ...

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Conseillé par
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Les Lettres de la Grande Blasket

Article paru dans Le Matricule des Anges (avril 2011)

"Il n'y a sur l'île aucune boutique, aucun médecin, aucune infirmière, aucune église ni auberge. Beaucoup d'enfants n'ont jamais vu ni un arbre ni quoi que ce soit qui possède des roues"

Entre 1931 et 1951, Elisabeth O'Sullivan, une des rares habitantes de la petite île irlandaise de la Grande Blasket, a correspondu avec John Chambers, un lettré anglais qui était venu passer un court séjour sur ce caillou oublié de tous. Leur relation cordiale et épistolaire n'avait pas vocation à être publiée, mais Chambers lui trouva une telle force de témoignage qu'il en fît un recueil. C'est ce recueil, remodelé, reclassé et traduit que proposent les éditions Dialogues. La langue d'Elisabeth O'Sullivan, qui écrit dans un anglais qu'elle maîtrise mal, est âpre, la grammaire contournée, mais ce style dru confère à ses lettres une belle vigueur. Les îliens vivent pauvrement, passent des hivers effroyables. Les femmes, plus que tous, mènent une existence sans espoir, les grossesses s'enchaînent et le travail n'en finit
jamais. Et pourtant, Elisabeth O'Sullivan garde pour sa prison à ciel ouvert une tendresse touchante, et pour ses compagnons d'infortune un attachement
sincère. Elle conte à son ami anglais les superstitions locales (on croit aux fées et aux morts qui vagabondent), les chants traditionnels, la pêche aux homards, la maladie, les décès, les rares mariages. Sur la Grande Blasket, où l'on est coupe de tout, les soubresauts politiques et la Seconde Guerre mondiale se font à peine sentir. Passent au loin les frasques du roi Edouard
VIII, nulle trace des tensions entre l'Irlande et la Grande-Bretagne. Petits bonheurs et grands malheurs cohabitent. « J'ai été heureuse dans le chagrin sur cette île », confie-t-elle. Dans une postface très documentée, Hervé Jaouen raconte ses visites sur l'île et les recherches menées sur les O'Sullivan. Les éditions Dialogues ont publié là un beau livre de
témoignage, qu'un code donné en fin du volume permet d'écouter sur le Net ou sur n'importe quel Smartphone. Une formule complémentaire qui convient tout à fait à la forme épistolaire, à laquelle il ne manquait qu'une voix.
Franck Mannoni