99 notes pour un confinement

Pour exorciser le confinement et extirper le virus, de quoi donner au lecteur un sentiment de marche sous le vent, en pleine forme, et sous les imprécations de l'OULIPO. Telle que la définit Frédéric Forte : « La forme dite des 99 notes préparatoires se situe entre le poème et l’essai, s’emparant d’un sujet donné et tentant d’en épuiser les potentialités par un jeu polyphonique. […] L’obligation d’écrire quatre-vingt-dix-neuf phrases sur un thème précis la rapproche ainsi d’une tentative d’épuisement. » Christine Foulcher a usé et abusé de cette forme, adaptée à sa pensée, à son être, en un mot, à sa vie. Lors du confinement de mars à mai 2020, qui fut planétaire, mais qu’elle a vécu dans son tout petit appartement de Paris, ces 99 notes lui sont venues très vite. Des notes blanches, des notes noires, au rythme des tulipes rose pâle qui s’ouvraient sur sa table dans leur vase transparent.