- Format
- Broché
- EAN13
- 9782845169814
- ISBN
- 978-2-84516-981-4
- Éditeur
- Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
- Date de publication
- 10/06/2021
- Collection
- Trajectoires philosophiques
- Nombre de pages
- 320
- Dimensions
- 16 cm
- Poids
- 300 g
- Langue
- français
Langue et métaphysique
Vincent Blanchet
Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
Trajectoires philosophiques
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Τὸ ὃν λέγεται πολλαχῶς. Ces mots d'Aristote interdisent de l'oublier: l’être
s’expose dans le langage et s’est dit une première fois en grec. Mais s’il se
dit pluriellement, l’être parle aussi plusieurs langues. L’histoire de
l’ontologie est celle de leur essentiel dialogue. Métaphysique nomme donc
aussi irréductiblement une tradition qu’une science, et la clarté qu’atteint
l’être en la pensée brille toujours à la faveur périlleuse de l’opacité des
caractères, des alphabets étranges et des traductions. Cette situation offre
aux textes réunis ici leur problème initial. Si nos langues tissent un texte
en lequel l’être se trame, chacune en entrelace toutefois le fil d’une étoffe
différente. Une telle variété épouse-t-elle alors la richesse de l’être lui-
même ou signale-t-elle au contraire sa dispersion dans l’élément fini du
langage? Cet ouvrage ne traite pourtant pas uniquement de cette dimension
linguistique de l’être et de la métaphysique. Il s’enquiert encore, à
l’inverse, de la teneur métaphysique du langage et des différents idiomes.
Mettre en évidence la façon dont la métaphysique s’enracine problématiquement
dans la langue et dont celle-ci profère toujours une ontologie constituent
donc les deux voies principales que le questionnement poursuit ici. Elles se
laissent rassembler en une question: la pensée et l’être n’ont-ils pas dans la
langue leur élément le plus propre?
s’expose dans le langage et s’est dit une première fois en grec. Mais s’il se
dit pluriellement, l’être parle aussi plusieurs langues. L’histoire de
l’ontologie est celle de leur essentiel dialogue. Métaphysique nomme donc
aussi irréductiblement une tradition qu’une science, et la clarté qu’atteint
l’être en la pensée brille toujours à la faveur périlleuse de l’opacité des
caractères, des alphabets étranges et des traductions. Cette situation offre
aux textes réunis ici leur problème initial. Si nos langues tissent un texte
en lequel l’être se trame, chacune en entrelace toutefois le fil d’une étoffe
différente. Une telle variété épouse-t-elle alors la richesse de l’être lui-
même ou signale-t-elle au contraire sa dispersion dans l’élément fini du
langage? Cet ouvrage ne traite pourtant pas uniquement de cette dimension
linguistique de l’être et de la métaphysique. Il s’enquiert encore, à
l’inverse, de la teneur métaphysique du langage et des différents idiomes.
Mettre en évidence la façon dont la métaphysique s’enracine problématiquement
dans la langue et dont celle-ci profère toujours une ontologie constituent
donc les deux voies principales que le questionnement poursuit ici. Elles se
laissent rassembler en une question: la pensée et l’être n’ont-ils pas dans la
langue leur élément le plus propre?
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