- Format
- Broché
- EAN13
- 9782866459611
- ISBN
- 978-2-86645-961-1
- Éditeur
- Éditions du Félin
- Date de publication
- 14/10/2021
- Collection
- HIST SOCIETES
- Nombre de pages
- 500
- Dimensions
- 23,5 x 15,5 x 3,8 cm
- Poids
- 772 g
- Langue
- français
"Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race"
Histoire(s) d'un siècle de doute sur le racisme en france
De Dominique Chathuant
Éditions du Félin
Hist Societes
Trouvez les offres des librairies les plus proches :
ou
Offres
En 1919, bien avant Black Lives Matter, un policier militaire américain abat froidement à Nantes un promeneur guadeloupéen. On lit alors dans la presse indignée que les Français ne cultivent pas le préjugé des races, lequel est solennellement condamné par les députés de la seconde puissance coloniale du monde.
Bars ségrégationnistes des années 1920 ou 1960, piscine fermée aux Algériens (1964) ou diarrhée antisémite d'un sénateur SFIO (1959), d'autres affaires offrent à l'opinion l'occasion de s'indigner et d'énoncer la norme idéale d'une France immunisée contre le racisme : Raymond Poincaré s'oppose à Paris à une discrimination, forcément américaine et René Pleven juge longtemps inutile une loi antiraciste finalement votée en 1972 et qu'on persiste à tort à lui attribuer.
Loin de l'anachronisme dogmatique ou de l'idéalisation naïve, l'historien Dominique Chathuant explore le mythe immunitaire à l'échelle du XXe siècle, au cœur puis en aval du contexte colonial. Il nuance au passage l'apparente nouveauté du présent en montrant qu'on dénonce déjà en 1917 l'importation d'idées américaines, qu'on teste les discriminations dès 1939 ou qu'on emploie très tôt les termes « raciste » (1924) et « racisé » (1965).
Bars ségrégationnistes des années 1920 ou 1960, piscine fermée aux Algériens (1964) ou diarrhée antisémite d'un sénateur SFIO (1959), d'autres affaires offrent à l'opinion l'occasion de s'indigner et d'énoncer la norme idéale d'une France immunisée contre le racisme : Raymond Poincaré s'oppose à Paris à une discrimination, forcément américaine et René Pleven juge longtemps inutile une loi antiraciste finalement votée en 1972 et qu'on persiste à tort à lui attribuer.
Loin de l'anachronisme dogmatique ou de l'idéalisation naïve, l'historien Dominique Chathuant explore le mythe immunitaire à l'échelle du XXe siècle, au cœur puis en aval du contexte colonial. Il nuance au passage l'apparente nouveauté du présent en montrant qu'on dénonce déjà en 1917 l'importation d'idées américaines, qu'on teste les discriminations dès 1939 ou qu'on emploie très tôt les termes « raciste » (1924) et « racisé » (1965).
S'identifier pour envoyer des commentaires.