- Format
- Broché
- EAN13
- 9782382550328
- ISBN
- 978-2-38255-032-8
- Éditeur
- ENTREMISES
- Date de publication
- 13/01/2022
- Collection
- ESSAI DE PHILOS
- Nombre de pages
- 264
- Dimensions
- 20,5 x 12,6 x 2 cm
- Poids
- 256 g
- Langue
- français
Commentaire de la Critique de la faculté de juger d'Emmanuel Kant
Introduction et 2e partie
De Professeur Michel Nodé-Langlois
Entremises
Essai De Philos
L'intérêt majeur de la troisième des Critiques kantiennes est que son auteur s'y affronte à lui-même en cherchant la solution de difficultés dont il a conscience que son système les laisse pendantes, bref en cherchant à sauver ce dernier de ce qui le menace de l'intérieur.
Parallèlement, nul doute que cette dernière oeuvre ait préludé à l'histoire de la science naturelle ultérieure en réhabilitant philosophiquement les concepts et principes majeurs du finalisme aristotélicien, soit d'une conception de la nature qui donne à comprendre comment l'agir humain peut s'exercer et être pensé sans contradiction avec ce qui le précède et le rend possible. Dès lors que ladite science en est arrivée à renoncer au pseudo- déterminisme de la mécanique classique, le principe qui pour Kant menaçait essentiellement l'humanisme moral doit cesser du même coup d'être considéré comme un a priori constitutif de l'explication scientifique des réalités naturelles. Disparaît alors ce qui a été, de l'aveu même de Kant, la motivation fondamentale qui a donné son sens à la construction de son système. Si l'on ajoute à cela les contradictions qu'un Vaihinger, entre autres, n'a pas manqué de relever dans la Critique de la raison pure, on trouvera chez Kant les meilleures raisons de faire retour à la métaphysique à laquelle il passe pour avoir mis fin.
C'est peut-être à ce titre qu'il y a lieu de considérer la Critique de la faculté de juger comme le « couronnement » de l'oeuvre de Kant, soit comme le moment où, poussant à sa limite l'intelligence de son propre système, il indique la voie dans laquelle celui-ci se révèle apte à produire des fruits philosophiques que sa lettre ne laissait pas prévoir.
Parallèlement, nul doute que cette dernière oeuvre ait préludé à l'histoire de la science naturelle ultérieure en réhabilitant philosophiquement les concepts et principes majeurs du finalisme aristotélicien, soit d'une conception de la nature qui donne à comprendre comment l'agir humain peut s'exercer et être pensé sans contradiction avec ce qui le précède et le rend possible. Dès lors que ladite science en est arrivée à renoncer au pseudo- déterminisme de la mécanique classique, le principe qui pour Kant menaçait essentiellement l'humanisme moral doit cesser du même coup d'être considéré comme un a priori constitutif de l'explication scientifique des réalités naturelles. Disparaît alors ce qui a été, de l'aveu même de Kant, la motivation fondamentale qui a donné son sens à la construction de son système. Si l'on ajoute à cela les contradictions qu'un Vaihinger, entre autres, n'a pas manqué de relever dans la Critique de la raison pure, on trouvera chez Kant les meilleures raisons de faire retour à la métaphysique à laquelle il passe pour avoir mis fin.
C'est peut-être à ce titre qu'il y a lieu de considérer la Critique de la faculté de juger comme le « couronnement » de l'oeuvre de Kant, soit comme le moment où, poussant à sa limite l'intelligence de son propre système, il indique la voie dans laquelle celui-ci se révèle apte à produire des fruits philosophiques que sa lettre ne laissait pas prévoir.
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