- Format
- Broché
- EAN13
- 9782213635187
- ISBN
- 978-2-213-63518-7
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 04/01/2012
- Collection
- Littérature Française
- Nombre de pages
- 184
- Dimensions
- 18,5 x 12 x 1,4 cm
- Poids
- 200 g
- Langue
- français
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Vendu par Book Hémisphères
- État de l'exemplaire
- Occasion - Etat Correct - Livre de bibliothèque, tampons présents - Fayard GF - 2012 - 9782213635187 - Grand Format
3.19 (Occasion)
Autre version disponible
Je suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que
je croise à Paris m’appellent « mon frère ». Le sommes
nous vraiment ? Qu’ont en commun un Antillais, un
Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement,
sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être
constamment réduits ?
J’oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée,
celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière,
colonisation, conditions de vie des immigrés... Car par-
delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots.
Je ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que
subissent encore les Noirs. Je conteste la tendance à
ériger ces souffrances en signes d’identité. Je suis né
au Congo Brazzaville, j’ai étudié en France, j’enseigne
désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passe-
port français et d’une carte verte. Qui suis-je ? J’aurais
bien du mal à le dire. Mais je refuse de me défi nir par
les larmes et le ressentiment.
A.M.
Alain Mabanckou, prix Renaudot pour Mémoires de
porc-épic (Le Seuil, 2006), est l’auteur chez Fayard de
Lettre à Jimmy (2007).
je croise à Paris m’appellent « mon frère ». Le sommes
nous vraiment ? Qu’ont en commun un Antillais, un
Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement,
sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être
constamment réduits ?
J’oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée,
celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière,
colonisation, conditions de vie des immigrés... Car par-
delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots.
Je ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que
subissent encore les Noirs. Je conteste la tendance à
ériger ces souffrances en signes d’identité. Je suis né
au Congo Brazzaville, j’ai étudié en France, j’enseigne
désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passe-
port français et d’une carte verte. Qui suis-je ? J’aurais
bien du mal à le dire. Mais je refuse de me défi nir par
les larmes et le ressentiment.
A.M.
Alain Mabanckou, prix Renaudot pour Mémoires de
porc-épic (Le Seuil, 2006), est l’auteur chez Fayard de
Lettre à Jimmy (2007).
Commentaires des libraires
Pour qui a lu Le sanglot de l'homme blanc ,de Bruckner,y verra ce "clin d'oeil";peu importe notre couleur de peau,notre pays de naissance,notre nationalité,l'individu aura souvent le poids des origines sur le dos.Mabanckou nous dit que finalement,quand on est en ...
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