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Zinziver - roman, roman
Format
Broché
EAN13
9782825142035
ISBN
978-2-8251-4203-5
Éditeur
Âge d'homme
Date de publication
Collection
Collection Au coeur du monde
Nombre de pages
260
Dimensions
22,5 x 15,5 x 2,4 cm
Poids
672 g
Langue
français
Langue d'origine
russe
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Zinziver, le roman que Victor Slipentchouk a publié en 2001 aux éditions Vagrius de Moscou, est un livre de transition, un livre qui, en plus de ses mérites propres, offre un intérêt particulier pour l’historien de la culture qui chercherait l’expression littéraire d’une époque déjà fort loin de nous, par l’esprit sinon par le temps, celle des années encore marquées par le climat de la « perestroïka » et encore vierges des stigmates de la décadence qui devait suivre et sévir jusqu’à nos jours.

Si, dans l’euphorie de la « démocratisation », on a pu porter un blâme général sur l’époque soviétique, on doit constater aujourd’hui qu’elle a laissé des traces bénéfiques chez tous ceux qui ont eu la chance d’être élevés dans une société où le mot de « culture » avait encore un sens.

Quand on lit ce premier roman de Victor Slipentchouk, on ne peut manquer d’être frappé par des qualités qui de toute évidence sont dues à l’éducation qu’il a reçue. Si l’expérience de la vie a nourri son inspiration à travers les nombreux métiers qu’il a exercés, on relève toutefois une dominante de son œuvre qui est ce qu’on pourrait appeler « la littérarité », à savoir le goût, l’amour de la littérature pour elle-même, la littérature comme mode vie à part entière et comme lieu d’une élévation esthétique, spirituelle et morale qui est le meilleur contrepoids aux nuisances de la réalité.

Il convient ainsi de relever qu’avant de devenir romancier, Victor Slipentchouk s’est fait connaître comme poète. Et il est certain que l’écriture de ce premier roman doit beaucoup à un métier littéraire ancré dans une vision poétique du monde qui ne se manifeste pas seulement dans les thèmes, dans les personnages, mais dans une atmosphère, une tonalité, où la réalité est transposée, voire transcendée, par l’imagination. Ce mélange naturel de merveilleux et de quotidien tisse une trame savamment maîtrisée qui captive le lecteur pour l’entraîner dans des contrées dont le charme ambigu fait parfois penser aux récits d’Alexandre Grine.

A cet égard, la publication de ce roman en français apportera un souffle d’air frais à tous ceux qui se plaignent de la « noirceur » fétide qui a cours trop souvent dans la littérature russe contemporaine.
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