Idir, l'Amazigh

Ce récit initiatique raconte, dans une langue riche, comment ce jeune garçon devient lui-même à travers la quête de ses racines. Il se termine par un épisode sanglant : après avoir reçu de son grand-père, et de l'assemblée des " amazigh " dont il fait partie, le secret des origines de la langue berbère, il assiste impuissant au massacre de ces hommes vénérables, et se retrouve le seul dépositaire d'une tradition bicentenaire.
Idir est issu d'une famille algérienne. Au début de la guerre d'Algérie, ses parents ont quitté le Nord de la Kabylie pour rejoindre la France. Idir a toujours vécu à Nanterre, mais l'été de ses 12 ans, il est envoyé chez son grand-père paternel. Comme tous ces immigrés qui rentrent au pays, c'est empli d'espoir, de joie mais aussi de peur de l'inconnu qu'il perçoit l'Algérie, cette terre qu'il ne connaît qu'à travers les récits nostalgiques de sa famille. D'Alger, qui l'éblouit de blancheur et d'agitation, il voyage en car jusqu'au village de ses ancêtres, où il partage la vie simple et ritualisée de son grand-père, considéré comme le sage du village. Il découvre aussi les secrets qui déchirent les clans du village, la violence passée mais prête à rejaillir de la lutte pour l'indépendance, le ressentiment de ceux qui sont restés (et souvent y ont laissé leur vie, comme ses trois oncles) à l'égard de ceux qui sont partis au lieu de combattre.