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Hors-la-loi / et autres textes
Format
Broché
EAN13
9782825142356
ISBN
978-2-8251-4235-6
Éditeur
Âge d'homme
Date de publication
Collection
CLASS. SLAVES
Nombre de pages
240
Dimensions
23 x 16 x 0,2 cm
Poids
508 g
Langue
français
Langue d'origine
russe

Hors-la-loi / et autres textes

De

Traduit par

Âge d'homme

Class. Slaves

Indisponible
Lev Luntz (1901-1924), le créateur des « Frères Sérapion » est né à Pétersbourg le 2 mai 1901. En 1918 il termine ses études secondaires et en 1922 les études de lettres à l’université, à la chaire des littératures occidentales. Il a commencé à écrire à l’âge de dix-huit ans et a attiré l’attention de Gorki et de Zamiatine. En mai 1923 il va rejoindre ses parents à Hambourg. Il est déjà très malade et entre à l’hôpital où il mourra le 9 mai 1924. Son nom est resté attaché à celui des « Frères Sérapion » le groupe qu’il avait formé en 1921, avec Fédine, Kavérine, Slonimski, Zochtchenko, Grouzdev, Nikitine, Tikhonov, Pozner, E. Polonskaïa, Vsévolod Ivanov. Tous ces très jeunes écrivains étaient proches des Formalistes, Chklovski, Eikhenbaum, Tynianov.

Mais sans Lev Luntz, ce groupe n’aurait jamais existé. Il est l’auteur de plusieurs manifestes (« Les Frères Sérapion », « Vers l’Occident ») où il trace les principaux axes théoriques appelés à renouveler le roman russe. Il y préconise la primauté du pur plaisir littéraire, de la fable, de l’imaginaire sur le didactisme politique, philosophique ou religieux. Ces choix ressemblent beaucoup à ceux de Nabokov. Les « Frères Sérapion » étaient des « compagnons de route », mais refusaient d’inféoder la littérature à l’idéologie. Ils prenaient pour modèles d’inspiration les maîtres occidentaux de la fiction romanesque : Hoffmann, Stevenson, Dumas, Cooper, Conan Doyle. En fait, Luntz aspirait à une synthèse entre le roman russe et le roman occidental. Il disait qu’on le connaissait comme « Les Frères Sérapion » mais non comme Lev Luntz et son œuvre personnelle est restée inédite et méconnue jusqu’à nos jours. Outre ses textes théoriques, il a pourtant laissé des nouvelles, des récits d’une grande originalité, et surtout quatre pièces qui devraient figurer au répertoire de tous les théâtres dignes de ce nom.

Ses pièces ont été interdites par Lounatcharski lui-même qui les jugeait subversives autant par leur forme que par leur contenu.

On aurait pu croire qu’après la perestroïka les metteurs en scène russes auraient à cœur de faire connaître le théâtre de Lev Luntz, mais il n’en a rien été. A quelques exceptions près, c’est un auteur qui reste à découvrir. En France, Vladimir Pozner, qui avait été le plus jeune des Frères Sérapion, avait traduit Hors la loi, la première pièce de Luntz, et plus récemment Sophie Benech, aux éditions Interférences, a traduit et présenté deux manifestes des « Frères Sérapion » suivis d’un récit satirique, « La note d’information N° 37 ». On comprend aisément à la lecture de ces textes les raisons pour lesquelles l’œuvre de Lev Luntz a été interdite pendant toute l’époque soviétique. Il faudra attendre le retour de la liberté d’expression pour qu’en Russie, en 1994, paraisse le premier recueil représentatif de toutes les variétés du talent de Luntz, aux éditions du « Kompozitor » de Saint-Pétersbourg, par les soins du meilleur spécialiste de Luntz, Mikhaïl Wainstein, et avec la préface du compositeur Sergueï Slonimski, dont le père, l’écrivain Mikhaïl Slonimski, membre, lui aussi des Frères Sérapion, avait été le meilleur ami de Luntz. Ce sont ces œuvres réunies dont L’Age d’homme propose la traduction.
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