Anatcho

Anatcho, jeune paysanne basque, si fraîche, attirée par un jeune contrebandier ; Gracieuse Harismendy, si gaie, si spontanée, mais si craintive aussi devant cette nature pleine de légendes mystérieuses ; François Irribery, insouciant, heureux de s'en aller aux Amériques lointaines, et bien d'autres encore, dont Paul Tuffrau nous raconte les histoires dans un style vivant et coloré, non dénué de poésie. Ces récits, il les a glanés au cours des années 1910, au hasard de ses longues randonnées dans ce pays qu'il a profondément aimé et où il partageait volontiers la vie des habitants. Il était lui-même du pays, – ou presque… Jeune normalien de la rue d'Ulm, il avait fait ses études à Bordeaux. Il revenait souvent chez les siens, de là, il gagnait le Pays basque et alors, comme disait Pierre Loti « le vent du sud, l'exquis vent du sud soufflait, et les Pyrénées s'enlevaient en teintes magnifiques sue le grand ciel libre ».



Après la Grande Guerre à laquelle il participa pendant toute sa durée – sans jamais quitter le front – avant de devenir plus tard professeur d'enseignement supérieur au lycée Louis-le-Grand et à l'École Polytechnique – Paul Tuffrau a travaillé avec Gustave Lanson à l'Histoire de la Littérature française et a notamment « renouvelé » diverses chansons de geste dont deux, Guillaume d'Orange et Raoul