- Format
- Broché
- EAN13
- 9782859394325
- ISBN
- 978-2-85939-432-5
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 1993
- Collection
- Philosophie contemporaine
- Nombre de pages
- 256
- Dimensions
- 24 x 16 x 2 cm
- Poids
- 477 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- italien
- Code dewey
- 193
Autocensure et compromis dans la pensée politique de Kant
De Domenico Losurdo
Traduit par Jean-Michel Buée
Presses Universitaires du Septentrion
Philosophie contemporaine
Autre version disponible
Nier l'existence d'un droit de résistance, n'était-ce pas aussi pour Kant une
façon de défendre l'Etat issu de la Révolution française? Tel est le point de
départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la
pensée politique kantienne: face à toutes les "incohérences" que celle-ci
semble comporter, face à tant de "duplicité", mi-calculées, mi-imposées par le
contexte allemand et européen de l'époque, peut-on encore s'en tenir à l'image
traditionnelle d'un homme exclusivement préoccupé de rigueur moral et de
défense de l'ordre établi? Le lien entre persécution et art d'écrire que
laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une toute
autre figure, plus dramatique et moins rassurante? Celle d'un philosophe
contraint de se livrer à un exercice permanent d'autocensure et de
dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes? et celle
d'une théorie politique dont l'ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui, dans
les conditions de l'Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à
payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d'une relative
liberté d'expression: la laborieuse recherche d'un compromis avec le pouvoir
en place.
façon de défendre l'Etat issu de la Révolution française? Tel est le point de
départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la
pensée politique kantienne: face à toutes les "incohérences" que celle-ci
semble comporter, face à tant de "duplicité", mi-calculées, mi-imposées par le
contexte allemand et européen de l'époque, peut-on encore s'en tenir à l'image
traditionnelle d'un homme exclusivement préoccupé de rigueur moral et de
défense de l'ordre établi? Le lien entre persécution et art d'écrire que
laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une toute
autre figure, plus dramatique et moins rassurante? Celle d'un philosophe
contraint de se livrer à un exercice permanent d'autocensure et de
dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes? et celle
d'une théorie politique dont l'ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui, dans
les conditions de l'Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à
payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d'une relative
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