- Format
- Broché
- EAN13
- 9782859393755
- ISBN
- 978-2-85939-375-5
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 1991
- Collection
- Philosophie contemporaine
- Nombre de pages
- 330
- Dimensions
- 21,5 x 16,2 x 1,7 cm
- Poids
- 618 g
- Langue
- français
L'angoisse devant la mort
Journal
De Jean Fallot
Presses Universitaires du Septentrion
Philosophie contemporaine
Autre version disponible
"Penser ma mort c'est aussi bien penser moi sans le monde que le monde sans
moi, c'est penser à la rupture d'un rapport. Où l'angoisse commence c'est
quand, au sentiment du monde comme réalité empirique, nous substituons une
présence du monde en nous, qui serait le temps...Je n'étais pas plus satisfait
du monde mais du moins je me sentais en sécurité dans un monde qui ne me
satisfaisait pas. Ce sont ces deux conditions qui ont pu faire place en moi à
l'angoisse de la mort: celle de disparaître non au monde (empiriquement) mais
celle de disparaître au sens absolu..."Par toutes sortes de détours ce texte
ramène à un centre, la distinction entre la peur de mourir qui concerne le
texte de la vie, et l'angoisse devant la mort, qui elle ne concerne "rien".
L'auteur, à qui le genre même du jurnal permet de se contredire et dans ces
conditions mêmes retrouver toujours les même évidences, s'appuie sur trois
refuges, la réflexion bouddhique (et indienne), celle d'Epicure, la pensée
christique (le "il faut qu'Il vive"). Des analyses particulières
s'entremêlent, celle du suicide ("le suicide s'explique parce que l'angoisse
de la mort ne peut contre-balancer le dégoût de la vie, sans quoi il n'y
aurait pas de suicide"), la peine de mort, le couple... Aux trois points
d'appui qui reviennent explicitement -érotisme, travail, art- le quatrième que
l'auteur ne nomme pas, l'ami mort, est peut-être le plus présent. Le livre
s'achève par un bref rappel de réflexion sur la mort, depuis la philosophie
antique et celle de la Renaissance (Montaigne), puis Descartes, Pascal,
Schopenhauer, des modernes enfin, de Bergson, Simmel, Heidegger à Jean-Paul
Sartre et Paul Ricoeur; enfin quatre littérateurs, Alain, Paul Valéry Paul
Léautaud et André Malraux.
moi, c'est penser à la rupture d'un rapport. Où l'angoisse commence c'est
quand, au sentiment du monde comme réalité empirique, nous substituons une
présence du monde en nous, qui serait le temps...Je n'étais pas plus satisfait
du monde mais du moins je me sentais en sécurité dans un monde qui ne me
satisfaisait pas. Ce sont ces deux conditions qui ont pu faire place en moi à
l'angoisse de la mort: celle de disparaître non au monde (empiriquement) mais
celle de disparaître au sens absolu..."Par toutes sortes de détours ce texte
ramène à un centre, la distinction entre la peur de mourir qui concerne le
texte de la vie, et l'angoisse devant la mort, qui elle ne concerne "rien".
L'auteur, à qui le genre même du jurnal permet de se contredire et dans ces
conditions mêmes retrouver toujours les même évidences, s'appuie sur trois
refuges, la réflexion bouddhique (et indienne), celle d'Epicure, la pensée
christique (le "il faut qu'Il vive"). Des analyses particulières
s'entremêlent, celle du suicide ("le suicide s'explique parce que l'angoisse
de la mort ne peut contre-balancer le dégoût de la vie, sans quoi il n'y
aurait pas de suicide"), la peine de mort, le couple... Aux trois points
d'appui qui reviennent explicitement -érotisme, travail, art- le quatrième que
l'auteur ne nomme pas, l'ami mort, est peut-être le plus présent. Le livre
s'achève par un bref rappel de réflexion sur la mort, depuis la philosophie
antique et celle de la Renaissance (Montaigne), puis Descartes, Pascal,
Schopenhauer, des modernes enfin, de Bergson, Simmel, Heidegger à Jean-Paul
Sartre et Paul Ricoeur; enfin quatre littérateurs, Alain, Paul Valéry Paul
Léautaud et André Malraux.
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