- Format
- Objet (globe terrestre, sous-mains, etc.)
- EAN13
- 9782859398156
- ISBN
- 978-2-85939-815-6
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 11/03/2004
- Collection
- Histoire et civilisations
- Nombre de pages
- 408
- Dimensions
- 23,9 x 16 x 2,6 cm
- Poids
- 730 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 946.01
La géographie du pouvoir dans l'espace visigothique
De Céline Martin
Presses Universitaires du Septentrion
Histoire et civilisations
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Le royaume de Tolède, l'un des grands royaumes chrétiens formés après la fin
de l'Empire romain d'Occident, naît dans un cadre profondément romanisé, la
Péninsule ibérique et la Narbonnaise. En s'implantant en Hispanie à la chute
du royaume de Toulouse, l'élite visigothique devait affirmer sa domination
politique sur un territoire nouveau. Sa maîtrise de l'espace s'appuya
largement sur les structures préexistantes, qu'elle revitalisa, sur la
création d'agents territoriaux spécifiques et sur le recours à la
collaboration des puissants laïcs et des évêques. La désagrégation politique
souvent décrite pour cette période paraît largement infondée, à l'exception du
nord-est du royaume, plusieurs fois soulevé par des troubles séparatistes. De
fait, les séditions provenaient le plus souvent du centre lui-même, de
l'entourage royal. C'est aussi autour du centre que toute la construction
politique visigothique était organisée, à la fois matériellement (on observe
un important mouvement de centralisation au milieu du VIIe siècle) et
symboliquement, avec la montée progressive de Tolède, véritable « petite Rome
». À l'abri de frontières conçues comme hermétiques, le royaume s'identifiait
à un sanctuaire, seul lieu où, sous la responsabilité de leur roi, tous les
sujets hispano-gothiques pouvaient parvenir au salut dans ce monde et dans
l'autre. Ainsi, sans sacrifier son efficacité au niveau administratif, la
construction politique visigothique s'est aussi présentée comme un instrument
de rédemption ici-bas, plusieurs décennies avant l'Empire carolingien.
de l'Empire romain d'Occident, naît dans un cadre profondément romanisé, la
Péninsule ibérique et la Narbonnaise. En s'implantant en Hispanie à la chute
du royaume de Toulouse, l'élite visigothique devait affirmer sa domination
politique sur un territoire nouveau. Sa maîtrise de l'espace s'appuya
largement sur les structures préexistantes, qu'elle revitalisa, sur la
création d'agents territoriaux spécifiques et sur le recours à la
collaboration des puissants laïcs et des évêques. La désagrégation politique
souvent décrite pour cette période paraît largement infondée, à l'exception du
nord-est du royaume, plusieurs fois soulevé par des troubles séparatistes. De
fait, les séditions provenaient le plus souvent du centre lui-même, de
l'entourage royal. C'est aussi autour du centre que toute la construction
politique visigothique était organisée, à la fois matériellement (on observe
un important mouvement de centralisation au milieu du VIIe siècle) et
symboliquement, avec la montée progressive de Tolède, véritable « petite Rome
». À l'abri de frontières conçues comme hermétiques, le royaume s'identifiait
à un sanctuaire, seul lieu où, sous la responsabilité de leur roi, tous les
sujets hispano-gothiques pouvaient parvenir au salut dans ce monde et dans
l'autre. Ainsi, sans sacrifier son efficacité au niveau administratif, la
construction politique visigothique s'est aussi présentée comme un instrument
de rédemption ici-bas, plusieurs décennies avant l'Empire carolingien.
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