- EAN13
- 9782875582706
- ISBN
- 978-2-87558-270-6
- Éditeur
- Presses universitaires de Louvain
- Date de publication
- 17/03/2014
- Collection
- Islams contemporains
- Nombre de pages
- 162
- Dimensions
- 16 x 2,4 cm
- Poids
- 272 g
- Langue
- français
Hamadcha du Maroc
Rituels musicaux, mystiques et de possession
Brigitte Maréchal, Felice Dassetto
Presses universitaires de Louvain
Islams contemporains
Autre version disponible
Dans l'ample paysage du soufisme marocain, la confrérie des Hamadcha occupe
une place singulière. Cette confrérie a la particularité d’avoir eu, au début
du 18e siècle, deux fondateurs : Sidi Ali ben Hamdouch et Sidi Ahmed Dghoughi.
Elle est au croisement de l’islam et du monde africain, où convergent des
aspirations mystiques et des pratiques de guérison via des formes de «
commerce avec l’invisible » – un invisible polarisé par les djinns, dont la
belle et redoutable Lalla Aicha Qandicha. La musique, la danse et la transe
sont les axes du rituel, tout comme les sacrifices d’animaux et autres rites
dévotionnels et thaumaturgiques.
La modernité a certainement induit le déclin de cette confrérie. Les autorités
ne voyaient pas d’un bon oeil ces pratiques qui renvoyaient à l’image d’un
Maroc archaïque, même si elles trouvaient toujours des adeptes. Les chercheurs
même ignoraient ces réalités considérées comme résiduelles. Mais depuis
quelques années, l’image des Hamadcha commence à changer. On les découvre
porteurs d’un « patrimoine immatériel » ; les pratiques thaumaturgiques elles-
mêmes sont regardées avec moins de dédain.
La plupart des textes recueillis dans ce volume proviennent d’un colloque à
l’Université catholique de Louvain en octobre 2012, tenu conjointement à deux
concerts rituels d’un groupe de Hamadcha, à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles.
Ce volume entend éclairer la réalité actuelle des Hamadcha, amenés à se
confronter à l’époque contemporaine et à interroger en même temps le sens du
rapport actuel avec l’invisible. Il est superbement illustré d’un article
complémentaire, inspiré d’une démarche d’anthropologie visuelle.
une place singulière. Cette confrérie a la particularité d’avoir eu, au début
du 18e siècle, deux fondateurs : Sidi Ali ben Hamdouch et Sidi Ahmed Dghoughi.
Elle est au croisement de l’islam et du monde africain, où convergent des
aspirations mystiques et des pratiques de guérison via des formes de «
commerce avec l’invisible » – un invisible polarisé par les djinns, dont la
belle et redoutable Lalla Aicha Qandicha. La musique, la danse et la transe
sont les axes du rituel, tout comme les sacrifices d’animaux et autres rites
dévotionnels et thaumaturgiques.
La modernité a certainement induit le déclin de cette confrérie. Les autorités
ne voyaient pas d’un bon oeil ces pratiques qui renvoyaient à l’image d’un
Maroc archaïque, même si elles trouvaient toujours des adeptes. Les chercheurs
même ignoraient ces réalités considérées comme résiduelles. Mais depuis
quelques années, l’image des Hamadcha commence à changer. On les découvre
porteurs d’un « patrimoine immatériel » ; les pratiques thaumaturgiques elles-
mêmes sont regardées avec moins de dédain.
La plupart des textes recueillis dans ce volume proviennent d’un colloque à
l’Université catholique de Louvain en octobre 2012, tenu conjointement à deux
concerts rituels d’un groupe de Hamadcha, à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles.
Ce volume entend éclairer la réalité actuelle des Hamadcha, amenés à se
confronter à l’époque contemporaine et à interroger en même temps le sens du
rapport actuel avec l’invisible. Il est superbement illustré d’un article
complémentaire, inspiré d’une démarche d’anthropologie visuelle.
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