Le test du cocotier de Fontainebleau à Angkor, 15 272 kilomètres à vélo

Plus qu'un exploit sportif, une aventure humaine...
Il fait partie de ces patrons à l'influence aussi affirmée que discrète. Fondateur d'Accor avec Gérard Pélisson, troisième groupe hôtelier mondial. Il est aussi sénateur, fortuné, amoureux et autoritaire, il ne manque de rien. Amateur de cigares et de vélo. Mais à la stupéfaction de tous, à 67 ans, il enfourche son vélo devant sa maison de Fontainebleau avec l'intention de gagner Siem Reap, au Cambodge pour l'inauguration d'une école hôtelière qu'il a financée. Ce périple, c'est son test du cocotier. Une ancienne coutume polynésienne qui demande aux hommes âgés de grimper sur l'arbre, que les plus jeunes secouent. Ceux qui restent accrochés ne sont pas considérés comme des vieux.
Paul Dubrule veut savoir s'il restera cramponné à l'arbre. Il laisse derrière lui Accor. Il abandonne sa ville de Fontainebleau, dont il fut maire, ses proches, ses enfants, son confort, mais surtout Jacqueline, sa compagne, psychanalyste et écrivain genevoise qui, tout au long du périple, écrit et lui parle, et parfois le rejoint le temps d'une nuit à l'autre bout du monde. Ainsi deux voix se croisent le temps d'une aventure peu commune. Deux corps et deux cœurs se mettent à nu, avec une audace digne de voyage insensé. Un dialogue qui court sur 15721 kilomètres. Où l'on découvre la face cachée des êtres, les zones d'ombre de la mémoire et parfois ses regrets.