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Légendes du sang, Pour une anthropologie de l'antisémitisme chrétien
Format
Broché
EAN13
9782226158925
ISBN
978-2-226-15892-5
Éditeur
Albin Michel
Date de publication
Collection
A.M. BB.HIST.
Nombre de pages
672
Dimensions
23,8 x 15,4 x 3,5 cm
Poids
858 g
Langue
français

Légendes du sang

Pour une anthropologie de l'antisémitisme chrétien

De

Traduit par

Albin Michel

A.M. Bb.Hist.

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    État de l'exemplaire
    Albin Michel "Bibliothèque Histoire" 2015, grand in-8 broché, 671 p. (bel état, avec envoi de la traductrice) Illustrations in-texte, importante bibliographie et index. Etude très documentée sur la terrible accusation de crimes rituels qui fut portée contre les Juifs dans l'Europe chrétienne du XII° au XVII° siècle.
    16.00 (Occasion)

Autre version disponible

Dans cette vaste fresque, l'anthropologue Joanna Tokarska-Bakir étudie le préjugé antisémite en Pologne d'un point de vue linguistique, ethnologique et historique. Elle déconstruit le système fantasmatique qui en est la racine, commune à toute l'Europe chrétienne.



La première partie de l'ouvrage présente un corpus de cent récits anciens (XIIIe-XVIIIe s.) qui ont nourri les croyances populaires sur plusieurs siècles. Ces légendes du sang parlent toutes de profanations d'hostie, d'attentats contre les images saintes, mais aussi d'assassinats d'enfants chrétiens prétendument commis par les Juifs pour se procurer le sang nécessaire à la fabrication du pain azyme. Ces légendes, propagées par le clergé, ont essaimé d'abord en Occident, puis dans les pays situés à l'est de l'actuelle Allemagne.

Appliquant la méthode d'analyse du conte élaborée par Vladimir Propp, l'auteur montre comment ce type de récits a toujours exploité et manipulé une fausse violence juive pour justifier les vrais massacres chrétiens perpétrés contre les Juifs. Diabolisé, le Juif imaginaire a progressivement changé de statut, passant de celui de voisin, à celui d'ennemi absolu, meurtrier « assoiffé de sang chrétien ».

La seconde partie repose sur une grande enquête de terrain récente (2005), conduite auprès de quatre cents Polonais. Cet ensemble d'entretiens révèle la persistance du mythe du « meurtre rituel » : la légende fonctionne comme un savoir constitué, familier et naturel, un savoir incrusté dans la langue, la religion, les transmissions familiales et générationnelles. En 2008, on trouvait encore dans la cathédrale de Sandomierz, au-dessus de l'autel, un tableau représentant un meurtre d'enfants chrétiens par des Juifs.
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