- EAN13
- 9782824905723
- Éditeur
- République des Lettres
- Date de publication
- 03/11/2020
- Langue
- français
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782824905723
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6.99
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Gabriele D'Annunzio. "Le Feu"
est par excellence le roman du Dominateur, le héros Stelio Effrena qui entend
ignorer toutes les limites et toutes les contraintes, y compris la douleur
humaine. Sa devise: "Créer avec joie", puisqu'il est poète nouveau (D'Annunzio
lui-même) et musicien célèbre (Richard Wagner). La femme, c'est la Foscarina,
légendaire tragédienne (Eleonora Duse) souffrant de ses admirateurs, de son
passé orageux, de son extrême jalousie et du déclin de sa jeunesse. Devenue la
maîtresse du héros, elle saura pourtant s'effacer pour l'homme qu'elle aime.
Venise en automne, luxurieuse et royale, forme le cadre de l'intrigue. Ici, la
volupté se confond avec la gloire. Mais c'est surtout dans les pages
mélancoliques qu'il faut chercher la réussite du roman, en particulier dans le
personnage pathétique de la Foscarina finalement poussée au renoncement.
Jamais D'Annunzio, considéré aujourd'hui comme le principal représentant du
décadentisme et de l'esthétisme intellectuel de l'Italie du début du XXe
siècle, n'a autant abusé de l'analogie autobiographique que dans ce roman
nietzschéen où le narcissisme, élevé au rang de technique artistique, est un
élément essentiel de la création. Tout exalte ici cette volupté mortelle qui
sera le thème central de toute son oeuvre.
est par excellence le roman du Dominateur, le héros Stelio Effrena qui entend
ignorer toutes les limites et toutes les contraintes, y compris la douleur
humaine. Sa devise: "Créer avec joie", puisqu'il est poète nouveau (D'Annunzio
lui-même) et musicien célèbre (Richard Wagner). La femme, c'est la Foscarina,
légendaire tragédienne (Eleonora Duse) souffrant de ses admirateurs, de son
passé orageux, de son extrême jalousie et du déclin de sa jeunesse. Devenue la
maîtresse du héros, elle saura pourtant s'effacer pour l'homme qu'elle aime.
Venise en automne, luxurieuse et royale, forme le cadre de l'intrigue. Ici, la
volupté se confond avec la gloire. Mais c'est surtout dans les pages
mélancoliques qu'il faut chercher la réussite du roman, en particulier dans le
personnage pathétique de la Foscarina finalement poussée au renoncement.
Jamais D'Annunzio, considéré aujourd'hui comme le principal représentant du
décadentisme et de l'esthétisme intellectuel de l'Italie du début du XXe
siècle, n'a autant abusé de l'analogie autobiographique que dans ce roman
nietzschéen où le narcissisme, élevé au rang de technique artistique, est un
élément essentiel de la création. Tout exalte ici cette volupté mortelle qui
sera le thème central de toute son oeuvre.
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