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Nicolas G.

Sabine Wespieser Éditeur

Neuf 16,00
Occasion 3,19
Conseillé par
18 mars 2015

Une virée poétique

Roman de la perte, Michèle Lesbre nous indique les voies du désir au cours d'une virée pastorale jalonnée de reminiscences.
Impétueuses telles un torrent au printemps, les premières pages ont la beauté du diable pour évoquer l'horreur - la guerre - la disparition du père et l'énigme d'un couple.
Soudain le fleuve s'apaise. On pense au Du Bellay des " Regrets ". L'auteure embraye avec
l'actualité d'une autre perte, une maison symbole des années heureuses, qui vendue devient le prétexte au départ.


La randonnée pourtant ne va pas de soi, elle hésite, s'égare même. Qu'importe, la fugueuse fera de jolies rencontres, l'amour, l'amitié au fil de l'eau.
Le récit progresse ainsi par un jeu de résonances intimes jusqu'à son point climatérique.
L'occasion pour nous de rêver sur ces chemins qui, ou d'autres sentent la noisette, eux prennent leur temps.

Conseillé par
17 mars 2015

Itinéraire d'un psychanalyste trop gâté

Feller est le psychanalyste des stars, des célébrités du tout Paris, carré V.I.P. Un client hors du commun fait appel à ses services : Rudolph Noureev. À l'apogée de sa gloire, le danseur va malmener l'analyste, le pousser dans ses retranchements.
Transfert, contre-transfert, pas de deux, jetés, numéros de duettistes, mensonges... Feller y perd son latin et voici venu pour lui le temps d'une modification, d'une imposture : quelle position doit-il adopter pour que la cure profite à son célèbre patient ?
Rudik est un félin blessé qui n'épargne pas son psy. Feller n'a t-il pas le désir (inconscient) de vivre au plus près de son client, dans la lumière. Ne coure t-il pas lui aussi après la gloire !
Un roman capiteux, un affrontement subtil entre deux personnalités exigeantes. Au coeur des débats et des ébats, Philippe Grimbert pose la question de la position intenable -dans ce cas- de l'analyste.

Recommandé par
Nicolas Gruszkiewicz de la librairie l'Esperluète.

Conseillé par
17 mars 2015

Le souffle de l'été

D'emblée, on pense à "Plein soleil", film envoûtant (1960) de René Clément avec Alain Delon, Maurice Ronet, et la sublime Marie Laforêt, puis le sol se dérobe du côté de "Soudain l'été dernier" de Tennessee Williams... Almendros brouille les pistes, plaçant même son roman sous le signe de Paul Valéry.
Deux frères, deux femmes sur un petit voilier au large de Naples, embarqués dans un huis clos moite et torride. Et le passé jaillit et brûle les personnages. Une odyssée incandescente et un secret implacable. Texte et prose sont parfaitement maîtrisés... un climat, une tension remarquables.

Chaudement recommandé par
Nicolas Gruszkiewicz de la librairie l'Esperluète

Sabine Wespieser Éditeur

Neuf 16,00
Occasion 3,19
Conseillé par
9 février 2015

Du pluriel au singulier

Rencontre languide et poétique avec la figure du père, des hommes, des amants... Michèle Lesbre nous livre ici une quête tendre, émouvante et drôle aussi, qui emprunte tous les chemins, sentiers. Et le verbe va son chemin au gré d'une subtile rêverie étoilée. Des chemins ne restera qu'un chemin, le "s" tombe, qu'une photo, qu'un homme.
L'auteur(e) suit les méandres de sa pensée et associe passé et présent au fil des rencontres. Elle signe un texte inouï et lumineux... comme pour contraster avec la photo du père, en noir et blanc.

Nicolas G. Librairie Lesperluète