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Cassandre D.

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Lionel Cruzille

Numeriklivres

Conseillé par
27 février 2017

Une incursion réussie dans un nouveau monde futuriste et inquiétant

J’ai apprécié mon excursion dans le monde que Lionel Cruzille propose aux lecteurs avec 2048.
Nous faisons la rencontre de Miya, dans les rues sombres d’un monde proche du nôtre et pourtant si différent. Harry, son compagnon, meurt dans une attaque surprise et Miya se retrouve alors face à Shifu, un sorcier qui semble la connaître plus qu’elle ne se connait elle-même. Il lui apprend qu’elle pourrait bien être la clé pour sauver l’humanité…

J’ai apprécié ma lecture pour différentes raisons même si le genre hybride du roman m’a un peu décontenancée. J’ai lu ce roman parce que le résumé me tentait, mais je précise que je ne suis pas vraiment adepte des romans fantastiques ou de science-fiction. J’ai voulu tenté l’aventure et je ne regrette pas.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Miya qui a tout de l’héroïne forte, qui ne se laisse pas abattre par les obstacles qui se posent en travers de son chemin. J’ai trouvé que la manière dont sont retranscrites ses émotions à propos de la mort d’Harry est très touchante, bien que l’on ne se focalise pas sur la mort en elle-même de celui-ci. On comprend à travers les introspections de Miya et ses souvenirs qu’il occupait une place importante dans sa vie et qu’il est originaire de sa délivrance de la société, que l’on peut qualifier de totalitaire, dans laquelle elle vit. J’ai apprécié son caractère, son ambition et les doutes que l’on ressent à travers ses réflexions. Tout ce qui repose sur Miya en un très court laps de temps est très important et on entre en empathie tout de suite avec elle, en se mettant à sa place. Que ferions-nous dans sa situation ?
J’ai également apprécié le personnage de Will qui se trouvera être le compagnon de route de Miya une fois sa rencontre avec Shifu actée. C’est un personnage assez discret que j’aurais aimé connaître encore plus, mais la fin du roman laisse à penser qu’il jouera un rôle important par la suite. Le personnage de Shifu quant à lui est extrêmement intéressant parce que mystérieux. On ne sait que penser de lui. Emane de ce vieil homme autant de confiance que de méfiance et ce paradoxe est très déroutant. A certains moments, à l’image de Miya, on se dit qu’on peut totalement lui faire confiance pour la suite des événements, et pourtant, un doute s’immisce quelques fois en raison de sa psychologie énigmatique. Cette complexité du personnage mène bien souvent à la réflexion qu’il en sait plus qu’il ne veut bien le laisser entendre, comme en témoigne le dénouement de ce premier tome par exemple (bien qu’on le sache dès le début pour ce fait).
Concernant l’intrigue en elle-même, j’avoue avoir été déroutée et perplexe au départ, ceci étant dû à cet univers qui est totalement étranger au lecteur. On découvre notre protagoniste dans un monde qui a été ravagé et dont les membres sont en proie à une sorte d’implant qui les déconnecte complètement du monde tel qu’il est. C’est déroutant parce qu’il y a tout un tas de termes à apprendre sur cette société, tels que PHA (les « fantômes » comme Miya dont la PIGAG est désactivée), la PIGAG justement (Puce Interne Génétique Auto-Générée), la CYTOP (la cyber police), les tulkous (des êtres réincarnés) ou encore RAM (réalité augmentée mobile). Tous ces nouveaux termes sont un peu difficiles à assimiler en premier lieu et j’avoue avoir eu encore un peu de mal à la fin pour certains, le roman étant assez court.
Si j’admets avoir eu du mal à me faire à ce monde un peu hors norme (mais cela est dû au fait que je ne lis que peu de romans fantastiques/SF), je ne peux que constater qu’il est pourtant très bien construit et décrit. En lisant, j’avoue avoir eu l’impression d’être plongé dans un film dont l’ambiance serait au désespoir, avec une atmosphère sombre et presque opaque. Le roman est très imagé par ses mots et l’on arrive à visualiser immédiatement la société dans laquelle vit Miya et l’environnement qui fait froid dans le dos (je pense notamment au « monstre d’Ombre » du début du roman qui est très effrayant et que l’on imagine sans peine en train d’aspirer l’énergie des humains).
La fin m’a plu, je l’ai trouvé particulièrement spectaculaire et encore une fois, décrite de telle manière qu’il ne m’a pas été difficile d’imaginer la scène comme si je regardais un film. Je n’en dirai pas plus, mais ce « dénouement » (qui n’en est pas vraiment un) m’a assez bluffée je dois dire.
En définitive, bien que 2048 sorte de mes genres de prédilection, j’ai été séduite par l’univers crée qui confère une atmosphère inquiétante et oppressante, mais surtout par le personnage de Miya qui m’a beaucoup plu. Une jolie découverte qui j’en suis certaine, devrait amplement ravir les lecteurs qui aiment les romans sortant des sentiers battus !

Aimer…, T1

Renae Kaye

Mxm Bookmark

6,99
Conseillé par
13 septembre 2016

Une romance charmante !

J’ai adoré Jay !
Nous faisons la rencontre de Liam, qui vient tout juste de rater son train, dans un état d’abattement avancé. Il a loupé sa chance de voir celui qu’il nomme Jay et qui prend le même train tous les matins. Liam ne pense pas qu’il est gay, -son père le tuerait, mais il trouve que Jay est vraiment beau, flamboyant, le soleil qui lui permet de commencer la journée sur une belle note. Heureusement pour Liam, Jay a aussi raté son train ce matin-là et plus que ça, il lui parle pour la première fois.
J’ai passé un super moment à la lecture de Jay. Dès la première page, j’ai tout de suite été immergée dans l’histoire alors que ça n’était pourtant pas très bien parti. En effet, je déteste habituellement les narrations à la première personne au passé simple. Or, j’ai trouvé que pour cette histoire-ci, ça fonctionnait très bien !

Les pensées de Liam sont géniales et dès le premier chapitre, on cerne le personnage. Il est amoureux de Jay, mais il n’est pas gay parce que son père le tuerait. Ce mantra, « non pas que je sois gay » à chaque compliment qu’il envoie mentalement à Jay est vraiment original. Cela confère une dimension humoristique à chaque situation car cette phrase est bien évidemment pensée lorsqu’il s’agit toujours de l’inverse.
Les rencontres de Liam et Jay tous les matins dans ce fameux train sont savoureuses. Chaque court trajet nous permet d’appréhender toujours un peu plus le caractère des deux personnages et les échanges entre eux nous donnent le sourire.
Liam est un personnage héroïque, qui ne réfléchit pas à deux fois avant d’aider ceux qui se retrouvent dans un cas critique. Il est typiquement le personnage brave, qui n’a peur de rien dans l’action et qui est prêt à tout pour sauver ceux qu’il aime. J’ai aimé sa personnalité bien que je trouve qu’elle manque un petit peu de relief. Ses pensées sont toujours louables, il est bon avec tout le monde et j’aurais peut être aimé un côté un peu plus négatif.
Jay est un personnage ultra sympathique pour qui l’on ressent immédiatement de l’empathie. Je vous l’avouerais, je ne suis pas vraiment adepte des romances m/m avec un personnage masculin très extravagant, qui se maquille et ponctue ses phrases de « OMG » toutes les trente secondes. Je ne sais pas pourquoi, ici j’ai été absolument sous le charme et j’ai tout de suite aimé Jay. On a certes parfois l’envie de lui dire de se calmer et d’arrêter ses monologues sans fin, mais c’est ce qui fait tout son charme. A chaque situation lui permettant de partir au quart de tour pour défendre ses idées, on rit et l’on se met à la place de Liam, admiratif et béat devant son partenaire.
Toute l’histoire m’a vraiment séduite. J’ai aimé ces rencontres dans le train, en ayant hâte à chaque changement de chapitre de retrouver nos deux protagonistes lors de leurs rencontres hebdomadaires, puis dans des situations plus personnelles. Les passages érotiques sont extrêmement bien écrits et réalistes et franchement, j’y ai trouvé une originalité, une sensation nouvelle très appréciable alors que j’ai pourtant lu des centaines de romans m/m. Je tire mon chapeau pour cela !
Si je ne mets que quatre étoiles alors que j’ai été si satisfaite avec ma lecture, c’est parce que j’aurais aimé quelque chose en plus. Je ne sais pas vraiment quoi, peut être que ce soit un peu plus long parce que tous ces événements se sont déroulés sous mes yeux en à peine 2-3 heures, certainement un événement un peu plus dramatique, quelque chose qui puisse offrir au roman un rebondissement à suspens. J’ai trouvé que tout était peut être un peu trop beau, trop propre, même si le livre contient tout de même certains événements douloureux.
En définitive, Jay est un roman qui m’a véritablement séduite, notamment grâce au personnage de Jay qui est fascinant et que j’ai admiré. L’on passe un superbe moment à la lecture de cette romance et j’ai hâte de pouvoir lire le deuxième titre de la série Aimer pour découvrir un nouvel horizon de l’univers de Renae Kaye !

Les Presses de la Cité

Neuf 23,00
Occasion 10,00
Conseillé par
12 septembre 2016

Très bon thriller

Ainsi fleurit le mal est un excellent thriller !
Nous rencontrons Tessa de nos jours, une jeune femme ayant survécu à une affaire morbide. Elle fait partie des Marguerite aux yeux noirs, quatre jeunes femmes retrouvées dans une tombe. Deux squelettes, un cadavre et Tessa. Tessa, s’appelait d’ailleurs à l’époque Tessie, adolescente. Le roman nous fait voyager entre la vie de la Tessa actuelle et le passé de la Tessie qui a survécu à l’événement. Un objectif à tout ça, essayer de comprendre le passé pour sauver une vie, celle de Terrell Darcy Goodwin, l’homme innocent qui croupit dans le couloir de la mort.


Ce thriller est véritablement prenant ! J’ai particulièrement aimé la narration scindée en deux parties. Une partie relate les événements du passé, du point de vue de Tessie et l’autre se situe du point de vue de Tessa, dans le présent. Les deux avancent à un rythme qui créer à chaque page une atmosphère oppressante et amène un suspens de plus en plus palpable. Le changement de caractère de notre protagoniste est évident lorsque l’on superpose les deux époques et l’on cherche à savoir ce qui a provoqué ce retournement de personnalité.
J’ai adoré le sujet du roman. Cette histoire des Marguerite est vraiment fascinante et macabre en même temps. L’on se demande ce que peut bien être le point commun entre ces quatre femmes, pourquoi Tessa se trouve être la seule à y avoir survécut et quelle était la motivation du tueur. Quant à l’identité de celui-ci, l’auteur distille un certain nombre d’indices qui nous font suspecter tout un panel de personnages avant de se pencher sur le bon. Le suspens est réellement présent et même s’il m’est arrivé d’effectivement suspecter le bon personnage à un moment, il n’était certainement pas en première ligne de mes potentiels meurtriers. Il faut arriver à la fin du roman pour véritablement tout comprendre et réussir à tout ranger dans les bonnes cases.
J’ai aimé les personnages secondaires qui apportent tous leurs pierres à l’édifice de l’intrigue. Jo par exemple est un personnage important qui passionne par son travail. Bill quant à lui est également passionné par son travail et apporte une touche de romance dans cet univers sombre et morbide. Le condamné à mort Terrell est un personnage que l’on voit peu mais qui est omniprésent dans les esprits par la culpabilité qu’il inflige à son insu à Tessa. Tout ce côté de la condamnation à mort infondée notamment dû au racisme m’a vraiment fait pensé à La ligne verte de Stephen King par ailleurs et l’on sent clairement les influences de celui-ci dans le roman de Julia Heaberlin.
En définitive, Ainsi fleurit le mal est un très bon thriller avec une intrigue captivante. La narration à double temporalité m’a séduite ainsi que le dénouement. J’ai adoré !

Riley Lucinda

Charleston

Conseillé par
9 septembre 2016

Joli roman

J’ai beaucoup aimé La belle italienne !

Nous rencontrons Rosanna, petite fille à la voix sublime et transcendante, complexée par ce qu’elle pense être son infériorité face à sa soeur Carlotta. Timide et peu sûre d’elle, elle se fait pourtant remarquer alors qu’elle chante devant le beau et grand Roberto Rossini qui la recommande à Luigi Vicenzi, un professeur de chant. Commence alors, l’ascension certaine de Rosanna Meninci dans le monde de l’opéra. Seulement, aussi important soit Roberto pour sa carrière, il se trouve également être une menace pour sa vie personnelle et amoureuse…


J’ai aimé ce roman même si je l’ai vraiment trouvé différent de tous les livres de Lucinda Riley que j’ai pu lire jusqu’à présent. En effet, l’histoire parait un peu moins moderne, un peu plus reculée dans le temps. Ici, pas de suspens intense comme dans Les sept soeurs, mais plutôt de l’amour et de la passion.

L’amour est ici exploité de manière vraiment intense et j’ai beaucoup aimé cela. On retrouve cet état du coeur sous différentes formes, dans l’allégresse qu’il procure comme dans le drame. L’amour est un sentiment traité avec une telle intensité qu’il m’a parfois vraiment émue, notamment avec les personnages d’Abi et Luca. En revanche, l’accentuation de ce sentiment m’a également parfois troublée, dans le sens où j’estimais que l’auteur en faisait un peu trop et gâtait les choses en allant jusqu’à la mièvrerie. Heureusement, ressort principalement du texte une puissante passion entre les différents personnages, bien maîtrisée.

J’ai aimé tout le côté musical du récit dont l’ambiance m’a parfois fait penser à des romans tels que Le jardin au clair de lune de Corina Bomann. C’est un univers envoûtant dans lequel il est ainsi facile de s’immerger. J’ai eu un peu plus de mal avec tout le pan traitant de la religion cependant, n’était pas vraiment adepte de tout ce qui s’y rapproche dans la littérature.

J’ai aimé les personnages que j’ai trouvé émouvants et bien travaillés. On y trouve de tout, des personnages particulièrement attachants et bons comme Luca comme des personnages retors et malhonnêtes comme Donatella. Les relations tissées entre chacun sont toutes intéressantes même si elles provoquent parfois de la frustration et de la colère.

En définitive, La belle italienne est un très beau roman qui a su me séduire même si l’on ne retrouve pas vraiment le style qui a fait le succès de Lucinda Riley. C’est un plaisir de découvrir l’un de ses premiers romans remis aux goûts du jour !

Mell Jemsef

Éditions Sharon Kena

5,99
Conseillé par
29 août 2016

Romance & humour au RDV

Umbrella est un roman qui m’a beaucoup plu !
Nous faisons la rencontre de Léonie Dace (oui oui) qui tente tant bien que mal de se faire une place sur les marchés de France. C’est sans compter sur Clyde, un concurrent direct qui s’autoproclame rival et s’amuse à lui mettre des bâtons dans les roues. Bien évidemment, nos deux ennemis vont s’apprivoiser et s’apprécier plus qu’ils ne l’auraient imaginé au premier abord, pour le meilleur mais aussi pour le pire…
Umbrella est un roman qui me semble être scindé en deux parties. J’ai adoré la première partie qui constitue l’intrigue amoureuse entre nos deux protagonistes. On s’amuse des répliques cinglantes lancées de part et d’autres, des étincelles qui apparaissent lorsque Clyde et Léonie sont à proximité.

Je ne suis pas une grande fan de romance mais honnêtement j’ai vraiment été séduite par la mise en place de la relation entre les deux personnages, sans précipitation, avec beaucoup d’humour.
A chaque fois que je parle d’un roman de Mell 2.2, je ne peux bien sûre passer à côté de ce fameux humour qui fonctionne si bien avec moi ! J’ai beaucoup ri et souri durant ma lecture. Les réparties des protagonistes sont très drôles, les situations cocasses dans lesquelles se retrouve Léonie le sont tout autant. Les références sont nombreuses et les jeux de mots toujours savoureux. L’alliance de la romance avec cette atmosphère comique m’a beaucoup plu !
Les personnages m’ont charmée quant à eux. Léonie est très attachante et j’ai aimé son caractère impétueux et courageux. Clyde est un personnage extrêmement intéressant dont je me suis délecté de bout en bout. J’ai adoré suivre l’évolution de son comportement, ses réactions face aux situations imprévues et ses attaques à l’encontre de Léonie.
La seconde partie m’a un peu moins plu, non pas parce qu’elle n’était pas intéressante, loin de là mais parce que je ne m’attendais pas à plonger dans une atmosphère dramatique. J’ai eu un peu la sensation d’être sur un nuage d’amour et d’humour et de redescendre sur terre d’un coup de manière un peu brutale. On passe d’une comédie romantique à une sorte de thriller à suspens ce qui m’a un peu déroutée au début. Cependant, j’ai également aimé cette intrigue qui constitue une part importante de Léonie mais je garde en mémoire la première partie du roman qui concerne le jeu du chat et de la souris entre Léonie et Clyde.
En définitive, Umbrella est un roman que j’ai adoré, qui m’a marqué et que je relirais très certainement !

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