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Ana R.

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Occasion 3,99
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14 mai 2010

Me première rencontre avec un roman de Marek Halter et premier constat : j’aime beaucoup son style d’écriture ; très fluide, des mots bien choisis, à certains moments j’avais réellement la sensation d’entendre parler le narrateur et çà c’est très bon signe.

J’ai beaucoup aimé cette impression de sérénité intérieure doublée de sagesse qui se dégage de ces phrases, malgré la peste, malgré les persécutions.

Autre point positif, le côté historique ; ne connaissant pas vraiment les croyances du peuple juif, je me suis laissée conduire à travers Prague, à travers les us et coutumes de ces gens et -même si parfois j’ai eu envie de secouer le personnage principal- ce roman m’a poussée à vouloir en savoir plus. Et ces rencontres avec des personnages célèbres, Galilée, Tycho Brahé….cette naissance de la connaissance scientifique moderne, toute une époque à explorer.

Côté personnages, je me suis donc très vite attachée à David Gans le narrateur ; comme je le disais précédemment j’ai eu parfois envie de lui dire de se bouger un peu, mais très vite je me retrouvais plongée dans sa façon de penser et là est une des grandes forces de Marek Halter, nous décrire un mode de vie différent du nôtre et nous faire entrer dans l’esprit, voire dans l’affect des personnages. Eva, l’héroïne féminine, véritable passionaria, apporte cette touche de révolte complètement nécessaire, un petit air de romance et surtout le fil conducteur de la parabole.

Car oui, vient en seconde partie du roman l’apparition du golem, une partie teintée de fantastique mais surtout dotée d’une morale forte ; lequel est le plus humain, l’homme ou l’être de boue ?

Alors comment dire ? J’ai lu ce roman très vite, véritablement intéressée par la suite des événements, mais j’ai trop ressenti la coupure entre la première partie et l’apparition du golem. Paradoxalement je fais tout à fait le lien entre les 2, je pourrais raconter l’histoire d’un seul tenant en montrant bien le lien de cause à effet et pourtant je ne saurais dire pourquoi j’ai pratiquement eu la sensation de lire 2 histoires différentes avec les mêmes personnages et cette sensation m’a un peu coupé dans ma lecture.

Ensuite j’aurais voulu mieux comprendre la Kabbale ; c’est vrai que c’est un concept extrêmement complexe, mais là les explications m’ont plus embrouillée qu’autre chose. Je suis toujours à mille lieues d’avoir tout compris à la kabbale et à ses ramifications.

Au final, un bon roman, très agréable à lire, des personnages attachants et un style qui me plait énormément ; néanmoins pas un souvenir impérissable, peut-être -sûrement même- une ouverture vers d’autres connaissances, d’autres recherches.