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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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25 novembre 2024

animal

Cette lecture m’a entrainé dans un contexte un peu spécial : le personnage principal est-elle retenue contre son gré ? Que veut ce maire ? Qui est cette mystérieuse organisation qui finance les délires d’empaillage du maire ?

J’ai aimé la citation de départ faisant référence au Minotaure. Tout au long de ma lecture, je me suis demandée quiil était dans le roman : le maire ? l’auroch ?

J’ai été étonnée que le personnage principal aime le travail qui lui est demandé : créer une mythologie de l’auroch ; qu’elle apprécie les chasses auxquelles elle participe.

J’ai aimé le couple qui l’héberge : la femme discrète et l’homme muet.

J’ai aimé que le récit ne réponde pas à toutes les questions : pourquoi des bruits dans la maison en pleine nuit ?

J’ai perçu le personnage principal comme une jeune femme perdue dans le labyrinthe du Minotaure, sans possibilité de s’échapper, son destin étant de tuer le Minotaure si elle veut survivre.

J’ai aimé cette atmosphère spéciale où tout est réaliste mais parfois sans explications logiques.

L’image que je retiendrai :

Celle du mystérieux virus qui décime un troupeau d’aurochs.

Conseillé par
25 novembre 2024

réseaux sociaux

Quel plaisir de retrouver la plume intelligente et quelque peu caustique de l’auteur dont j’avais adoré Cabane.

Autre roman, autre contexte : nous suivons Jean Roscoff, universitaire à la retraite, alcoolique et divorcé dont les heures de gloire sont derrière lui.

J’ai aimé son ex-femme, une working-woman qui veut réussir son divorce comme elle réussit sa carrière professionnelle.

J’ai eu de la peine pour Jean, 65 ans, qui n’a qu’un seul ami Max, avocat plein aux as. Jean dont le précédent roman sur les époux Rosenberg a fait un flop deux jours après sa sortie.

J’ai eu de la peine pour Jean qui ne cesse de répéter qu’il a fait la marche des beurs et le concert de la Bastille du 15 juin 1985.

Mais j’ai aimé sa passion pour le poète américain Robert Willow qui émigrera en France, fréquentera Saint-Germains-des-Prés à la haute époque et finira sa vie à Etampes à écrire des poèmes avant de décédé jeune dans un accident de voiture.

J’ai aimé que des extraits de poèmes de Willow parsèment le roman.

J’ai adoré les mouvements féministes qui apparaissent dans le roman, notamment celui du trans-exclusionary radical feminism. Pour les TERF, on est une femme si on nait avec des organes génitaux féminins. Le ressenti d’identité de genre ne compte pas. Quelle horreur et quelle exclusion dans la pensée du groupe.

J’ai découvert l’arrière-cour du mouvement SOS racisme : Harlem Désir était utilisé comme une tête de gondole par Julien Dray qui dirigeait tout, en autocrate.

J’ai également découvert le critique Alain Pacadis dont la mort signe véritablement la fin du punk ; le gin Bombay Sapphire ; le projet Venona qui a tenté de casser les codes de communication des Russes.

J’ai aimé Marc qui cite Sun Tzu à tout bout de champ et Jean qui conduit sa vieille Toyota Prius.

J’ai aimé que ce roman me parle de la haine qui monte rapidement sur les réseaux sociaux, un monde totalement étranger à Jean. Mais une haine qui passe vite, trouvant sans cesse de nouvelle cible.

J’ai aimé que ce roman mêle années de militantisme socialiste des années 80, les années 50 avec Sartre et Camus, et notre monde connecté moderne.

Un roman riche et puissant dont j’ai à peine effleuré les sujets dans ce billet.

Quelques citations :

Dans ces années-là, j’avais l’impression que les étudiants étaient de plus en plus cons. C’était, bien sûr, une illusion : le signe que ma patience et mon dévouement trouvaient plus rapidement leurs limites. (p.55)

Je comprenais avec une acuité nouvelle la révolte des vieux que leurs enfants empêchent de s’autodétruire. C’était infantilisant et hypocrite, ce genre d’ingérence trahissait l’égoïsme le plus forcené, celui des enfants qui veulent se couvrir, dormir sur leurs deux oreilles sans entendre la voix singulière du vieillard, son besoin profond de voyager quelques heures en dehors de son corps. (p.72)

L’image que je retiendrai :

Celle de la librairie le Lézard enragé dans laquelle Jean présente son livre avant la catastrophe.

Ricardo ELIAS

L'Arbre vengeur

19,00
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25 novembre 2024

Chili, humour

Imaginez un détenu dans une prison chilienne qui n’en peut plus d’être enfermé. Il décide de creuser pour s’échapper et tombe… sur un squelette de dinosaure.

Voulant en savoir plus, Lalo emprunte des livres à la bibliothèque de la prison, fait visiter le squelette dans sa cellule moyennant un prix d’entrée.

Les autres détenus assistent à des conférences en interne pour en apprendre plus, et petit à petit, discutent philosophie.

Le calme règne. Mais c’est sans compter sur le gardien sadique qui ne supporte pas ce changement.

Je me suis régalée avec ce roman humoristique qui renverse les rôles.

J’ai aimé que Lalo et ses co-détenus baptisent le squelette Juan Cachantùn Faiste.

J’ai aimé le directeur de prison qui collectionne les télécommandes, car ainsi, il a l’impression de commander, un peu.

J’ai détesté le gardien Lillo, surnommé Lillo le chien, qui fait subir la torture à certains détenus qu’il a pris en grippe.

J’ai aimé le mur d’enceinte baptisé Guillermo.

Un roman qui se déroule à la limite de l’absurde et qui montre que le gouvernement ne souhaite pas que les prisonniers se cultivent.

L’image que je retiendrai :

Celle du tunnel creusé par Lalo qui devient un refuge.

8,70
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17 novembre 2024

Japon

L'auteure est certainement une immense écrivaine mais ce roman ne m'a pas convaincu.
D'abord à cause des changements de temporalité : imparfait puis présent puis retour à l'imparfait puis de nouveau le présent, et ainsi de suite.
Ensuite à cause du personnage principal que j'ai eu du mal à saisir : est-elle rebelle ? mais dans ce carcan de la maison close, elle ne peut que se conformer aux rites.
J'en ai appris très peu sur ce quartier des plaisirs, dommage.
Et l'intervention de l'Armée du Salut m'a paru bien opportune, même si elle est conforme à l'histoire.
Je ne me suis pas ennuyée, mais j'aurais aimé en apprendre plus.

VIRY, Guillaume

Canoe

16,00
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14 novembre 2024

guerre d'Algérie, HP

Il y a Jean, parti faire son service militaire en Algérie lors des "événements".
Il y a Joseph, son frère, devenu médecin.
Il y a Julien, le fils de Joseph qui découvre l'existence de son oncle.
Il y a des phrases sans ponctuation ni majuscule.
Il y a Jean traité par électrochocs et les pleurs jamais exprimés.
Une histoire de famille, de guerre et de non-dits.