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28 janvier 2011

Coup de coeur!

Je ne suis pas fan de polars et j'en fais très rarement des coups de coeur mais celui-ci est une prouesse littéraire qui va au delà du genre. Bello nous y parle d'Agatha Christie et d'Hitchcock et donne une mine d'information sur ce genre littéraire (saviez-vous, par exemple, qu'on ne trouve pas de domestiques coupables dans les romans d'Agatha?). Hercule Poirot est gentiment malmené (Brunet nous rappelle qu'il pousse un certain nombre de personnages au suicide). L'auteur nous prévient, nous donne des indices dès le début mais saurons-nous utiliser nos cellules grises pour comprendre ses détectandes (mot qui désigne à la fois les leurres et les indices)? Moi, je n'ai compris que dans les dernières pages et pourtant, lors de ma deuxième lecture, j'ai noté un nombre impression d'indices. C'est fabuleusement riche et je vous conseille fortement de le relire une fois que vous aurez lu la solution.

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28 janvier 2011

Coup de coeur!

J'ai dévoré ce roman en deux jours alors que j'aurais aimé qu'il dure. Mais Hélène Grémillon manie très bien le suspense. Au début, nous sommes un peu Camille, lisant les lettres qu'elle reçoit au compte-goutte et nous avons hâte d'être mardi pour en savoir plus. Et même lorsque, probablement même avant Camille, on devine le but essentiel de ces lettres, on ne peut s'empêcher de vouloir connaître les deux versions de cette histoire. Car c'est de celà dont il s'agit dans ce roman: de la vérité que chacun se forge, celle d'Annie étant différente de celle d'Elizabeth, parce que l'une la raconte à un homme qu'elle espère reconquérir et que l'autre en sachant qu'elle va mourir et qu'elle doit la vérité à sa fille.

Édito service

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19 octobre 2010

J'ai retrouvé dans ce roman le plaisir que j'ai eu à lire Agatha Christie ado mais pour des raisons bien différentes. Agatha Christie, à travers Hastings et Hercule Poirot, s'interroge sur la nostalgie du passé. En comparant leur précédent séjour à celui-ci, Hastings regrette le bon vieux temps.

C'est Poirot qui lui rappelle qu'à cette époque, Hastings était malheureux et que lui-même ne vivait pas très bien son statut de réfugié. A travers la relation entre Hastings et sa fille, Agatha Christie traite aussi du thème de la parenté et de l'importance de laisser nos grands enfants vivre leur vie et commettre leurs erreurs. Pour la première fois, j'ai trouvé Hercule Poirot touchant et intéressant.

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15 octobre 2010

J'avais envie d'aimer ce roman qui joue sur les ambivalences: Constantinople qui est à la frontière de l'Orient et de l'Occident, Michel-Ange qui se laisse séduire par la beauté d'une femme androgyne, son amour pour la beauté mais son impossibilité d'aimer un être. Mathias Enard aime les mots, il le dit et ça se sent. Mais finalement, je me rends compte en lisant son roman que je préfère les phrases à la précision des mots.

En lisant ce livre, j'ai eu l'impression d'entendre une interview de Mathias Enard: les mots sont précis, les phrases bien construites mais il y a aussi un côté pompeux qui m'agace. Les personnages m'ont laissée de marbre et j'ai regretté qu'on ne nous fasse pas davantage découvrir Constantinople. Heureusement, pour Mathias Enard, mon avis est, comme souvent, minoritaire et il est dans la deuxième sélection du prix Goncourt. Personnellement, je ne parierais pas sur lui mais plutôt sur Naissance d'un Pont que je n'ai pas aimé non plus mais qui a un vrai style. Et décidément, j'ai du mal avec ces romans qui inventent un pan de vie d'un personnage célèbre.

Neuf 20,90
Occasion 3,19
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8 octobre 2010

Mon seul abandon de lecture de l'année.

Je n'avais pas encore abandonné un livre cette année, c'est désormais chose faite. J'ai tenu bon pendant 130 pages, puis j'ai compris que je n'aimerai pas ce roman et pire, que je n'avais vraiment pas envie de continuer cette histoire de rédemption si l'on en croit la quatrième de couverture. Je précise que je n'ai pas lu le premier opus mais ça n'empêche pas de comprendre celui-là.

Gaston sort de prison après avoir passé quinze ans derrière les barreaux pour meurtre. Par un hasard incroyable, il devient paparazzo et réussit très vite deux très gros scoops. Voilà où je me suis arrêtée. J'ai du mal à supporter ces romans qui mettent en scène des personnages superficiels qui côtoient les stars, la cocaïne et le sexe à tout va. J'avais l'impression de lire un roman de Beigbeder mais en pire. Je n'ai trouvé aucun style dans l'écriture, contrairement à Beigbeder qui m'insupporte mais dont la plume peut parfois m'intéresser. Alors, je sais ce qu'on va me rétorquer, que ce roman n'est pas si superficiel puisque Gaston change. D'accord, mais je n'ai à aucun moment eu envie de suivre son parcours initiatique. Et puis, ces suites de hasard qui le font devenir paparazzo, je n'y ai pas cru une seconde.