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Dup

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Fan de lecture depuis toujours, avec une légère préférence pour les thrillers, mais j'ai mis le doigt dans le domaine de la fantasy depuis peu et c'est maintenant le bras tout entier qui est happé!
Mais je ne suis pas sectaire et aime bien tenter de temps en temps les autres genres.
Je partage un blog avec ma copine Phooka dans lequel nous venons parler de nos lectures.

thriller

Plon

26,00
Conseillé par
31 août 2010

Echo

La magie du thriller bien mené! Dès les premières lignes on est happé, on retient son souffle et on déglutit, car il faut parfois s'accrocher pour encaisser certains passages...mais c'est trop tard on est scotché, on veut savoir!

Des chapitres courts qui donnent un rythme trépidant, alternent d'une part le journal d'un enfant victime de violence physiques et morales, et d'autre part le suivi de l'enquète sur le crime sordide de jumeaux, présentateurs d'une émission de télé, eux-mêmes bien pervers de leurs vivants.
Un commissaire, non pardon, aujourd'hui on dit un commandant, la cinquantaine, légèrement désabusé, et complètement sous le charme de la collaboratrice que son supérieur lui a imposé.
Une profiler, experte en sexo-criminologie, intelligente et diablement sexy, mais torturée elle aussi. Une vraie psychologue quoi! Elle analyse tout, la moindre attitude, la moindre réflexion, retourne et manipule ses interlocuteurs à sa guise et il n'y a pas que les suspects qui en font les frais...pauvre commissaire!
On nage dans la perversion, et pourtant l'auteur sait nous dérider quand il faut avec de l'humour dans les dialogues
Que va donner cette sauce?
Et surtout, cet enfant, de qui s'agit-il?

Ingrid Desjours manipule à merveille ses personnages mais aussi le lecteur qui se fait berner de chapitre en chapitre. Elle joue avec nos nerfs, distille avec parcimonie des éléments discrets, même pas des indices, qui soudain éclaire l'enquète et nous précipite sur une fausse piste! Je me suis faite rouler dans la farine jusqu'au bout, vraiment je ne m'attendais pas du tout à l'identité du meurtrier!
Je tire un grand coup de chapeau à cette jeune auteur, c'est son premier livre et je sais que je serai au rendez-vous pour le suivant! Je le conseille à tous les amateurs du genre.

Conseillé par
31 août 2010

Le détective de Freud

Deuxième livre écrit par Olivier Barde-Cabuçon. Difficile de classer ce livre: roman, policier, étude sur les débuts de la psychanalyse?
Non, assurément un roman!

Bâti sur une enquête non pas policière justement, mais sur une enquête menée par des psychanalystes sur la mort d'un des leurs. La police elle, a clôt le dossier...
L'auteur nous ballade dans le tout Paris de la Belle-Epoque. On y croise du beau monde (connu aujourd'hui mais qui là, sont juste en train de percer, de se faire connaître: Anatole France, Renoir, Matisse...) au fil d'une enquête pour le moins compliquée.
Au début on a l'impression que cette enquête n'est que le fil directeur, afin de nous faire part des différentes influences de ces psy de renom, Freud et Jung. Il faut dire que l'on est encore aux balbutiements de cette discipline qui tente de s'affirmer et de se démarquer de la psychiatrie. La psychanalyse de Freud repose entièrement sur le Sexe, source de tous les maux selon lui. Il voit dans Jung son poulain malgré des divergences d'opinion: Jung optant plus sur l'influence de l'Inconscient collectif. Si cela vous semble compliqué, c'est uniquement parce que je m'exprime mal. Car je peux vous assurer que c'est d'une limpidité dans ce roman, jamais je ne me suis ennuyée, j'ai appris et découvert avec avidité!
L'auteur met en scène son héros, du Barrail, un psychanalyste lui-aussi dont le coeur oscille entre Freud et Jung. Puis tout au long du roman, comme dans une pièce de théâtre, entre en scène un par un, des personnages hauts en couleurs, certains torturés, d'autres bien dans leurs pompes malgré un passé chargé, quelques-uns très mystérieux, mais tous très attachants. Surtout les femmes je dois dire, à qui il donne la part belle tout en dénonçant leurs conditions de l'époque. Femme au foyer ou catin, pas d'autres choix pour elles...
Puis sur la fin, l'enquête s'accélère, rebondit sans arrêt, les pièces du puzzle s'emboitent... pas du tout comme je m'y attendais et j'en suis restée bouche bée!
J'ai également apprécié le clin d'oeil au livre précédent d'Olivier Barde-Cabuçon, Les Adieux à l'Empire, en faisant de du Barrail un amoureux de l'époque napoléonienne qui fait joujou avec des figurines de plomb, retraçant les grandes batailles...:))

En résumé, très agréable lecture que je vous recommande chaleureusement. On s'instruit sans s'y ennuyer une seule seconde, on se divertit agréablement, et les surprises qui nous sont réservées sont de taille. Bref, un plaisir de lecture.

Sonatine éditions

3,99
Conseillé par
31 août 2010

Le livre sans nom

Alors, tout d'abord, avant de vous livrer mon avis, il faut que je vous mette le petit commentaire que les Editions Sonatine ont joint au livre, car je dois dire qu'il met de suite dans les bonnes conditions pour démarrer la lecture de ce livre!

"Un livre aussi furieux et déjanté qu'un film de Tarantino ou de John Carpenter. Voici le seul livre dont tous les lecteurs ont été assassinés. Lisez-le, vous comprendrez pourquoi. Mais on vous aura prévenu."

Bon, passer du style de dialogue ampoulé des personnages de la haute, qui plus est psychiatres, de l'époque 1900, croisés dans ma lecture précédente (Le détective de Freud de Olivier Barde-Cabuçon), à celui de durs-à-cuire-chasseurs-de-primes d'aujourd'hui est un exercice pour le moins surprenant. Les "Putain, bordel de merde, ramène ton cul ici, espèce d'enculé" foisonnent...mais on s'adapte très vite! :))
Et une fois plongée, immergée dans ce monde hors-norme, dans cette ville de Santa Mondega oubliée de tous, c'est un réel plaisir de lecture.
J'ai eu l'impression de lire un western, avec des moines champions d'arts martiaux soit, mais seulement deux au milieu de cette faune de cow-boys à la gâchette sensible. Ils cherchent tous l'Oeil de Lune, une pierre détenant des pouvoirs faramineux, les uns pour sa valeur pécuniaire, les autres pour sa valeur sentimentale, et encore d'autres pour ses "pouvoirs". Il y a des règlements de compte en permanence, la plupart dans des bars glauques, avec le barman qui plonge derrière son comptoir dès que ça chauffe...c'est excellent!
Puis "mon" western a pris un sérieux virage avec l'arrivée sur les lieux d'un enquêteur envoyé par le gouvernement, avec le titre de "Inspecteur en chef des affaires surnaturelles"... à la recherche à priori d'un serial-killer qui tue toute personne ayant lu Le livre sans nom... Mais qui dit surnaturel, dit forces du mal, dit vampires, dit Seigneur des Ténèbres...etc!
Et toute cette violence est servie avec humour sur fond rock'n roll , c'est délicieux. C'est truffé de références cinématographiques/séries télé/répliques cultes/musique rock/musique pop...un régal je vous dis!!!
Je ne suis pas sûre que ce livre plaise à tout le monde, mais en tout cas moi j'avoue que j'ai vraiment adoré cette lecture!

Dieu se tait. Le diable murmure

Calmann-Lévy

Neuf 22,25
Occasion 3,00
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31 août 2010

Le chuchoteur

Après avoir été appâtée, alléchée par la 4ème de couverture de ce partenariat qui m'est passé sous le nez, je n'ai eu de cesse de me le procurer. Quelle rage de savoir qu'en fait, il ne sortait que le mois suivant et que j'allais devoir attendre encore. Dur, dur la vie de lectrice :)))

Et enfin, le voilà entre mes mains.
1er constat: Le bandeau rouge pétant qui l'accompagne me gène: trop racoleur.
200 000 exemplaires déjà vendus en Italie
LE THRILLER LE PLUS ATTENDU DE L'ANNÉE... mouais...puis finalement je réalise que je me sens bien visée vu que je l'ai attendu en piaffant pendant un long mois!
2ème constat: La couverture est dérangeante à souhait. Poupée de porcelaine ou petite fille morte au regard fixe? En tout cas, le but est atteint, on démarre la lecture avec déjà un sentiment de malaise.
3ème constat: la lecture.
Et quelle lecture! Encore un thriller hyper efficace: une fois qu'on l'a démarré, ce livre est impossible à lâcher. On s'intègre très vite au sein de cette équipe de spécialistes, afin de traquer ce tueur en série. Une mention spéciale au criminologue Goran et à Mila que j'ai beaucoup aimé, et qui m'ont fait réaliser que j'affectionnais particulièrement les personnages torturés d'ailleurs... On avance de surprises en surprises, plus ou moins macabres. Mais jamais cela n'a dérapé dans le gore, le sensationnel. Les rebondissements sont nombreux et à chaque fois l'enquête prend un nouveau virage aux vues des indices découverts, et sans cesse, l'angoisse monte!
L'auteur nous manipule avec talent du début à la fin. Fin que je n'ai absolument pas vue venir et qui m'a laissée sans voix. Toutes les pièces du puzzle géant créé par Donato Carrisi se mettent en place lors du dernier chapitre. Et cela fait froid dans le dos...
A se demander s'il ne fait pas lui aussi parti de cette catégorie: un chuchoteur. Car vraiment, c'est en refermant le livre que l'on se dit: On avait tous les éléments dès le début... et on n'a rien vu!!! Pourtant, je vous promets, pendant toute cette lecture j'avais une petite voix dans ma tête qui me demandait sans cesse: pourquoi ce livre s'appelle le chuchoteur, pourquoi?

Du grand art, comme j'aime tant. Et dire que c'est un premier livre! Bravo! Je vous le recommande vraiment.
Voilà un auteur que je vais surveiller avec attention, en espérant que l'éditeur en fera de même afin qu'il soit traduit en français le plus vite possible!

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31 août 2010

La cathédrale de la mer

C'est l'histoire d'un homme, Arnau Estanyol au destin incroyable. Son père, serf de la terre, bafoué, humilié par son seigneur abandonne la terre de ses ancêtres et fuit avec son bébé direction Barcelone: seule ville offrant la liberté à tous résidents de plus de un an et un jour.

Profondément croyant, et pour cause; son père, pour tenter de combler l'absence maternelle lui dit qu'en s'adressant à la Vierge, il pourra communiquer avec sa mère. Ni une, ni deux pour le gamin: il fait le tour de toutes les églises de Barcelone pour la trouver cette Marie. Et donc, cette statuette de Maria del Mar trouvée dans la petite église en travaux qui porte son nom, ben c'est sa maman! Toute sa vie, toutes ses actions lui seront dédiées. Rien ne lui sera épargné à cet homme dans sa quête de liberté et de justice: la misère, la famine parfois, l'humiliation, les deuils, les trahisons multiples. Mais il découvrira aussi la fierté du dur labeur (son premier métier alors qu'il n'est encore qu'un enfant sera bastaix, porteurs de charges bien souvent plus lourdes que lui), la profondeur de l'amitié, l'ivresse de l'amour.

C'est l'histoire de Barcelone, une ville exceptionnelle déjà à l'époque, tellement à part qu'elle a ses propres lois et défie sans hésiter l'autorité royale. Mais aussi celle d'un peuple fier, les Catalans, qui affronte la tête haute ses ennemis, revendique son existence et son autonomie vis à vis des autres pays méditerranéens, mais également vis à vis des autres contrées de la péninsule ibérique.

Mais c'est aussi l'histoire de cette petite église de Santa Maria del Mar qui petit à petit va devenir une véritable cathédrale, édifiée par et pour le peuple. C'est un personnage à part entière du roman. Elle fera partie intégrante de la vie d'Arnau, elle va intervenir que ce soit dans les périodes de guerres, de prospérité, pendant l'épidémie de peste, pendant la persécution des juifs, mais aussi dans celle de l'installation de cette malédiction du moyen-âge: l'Inquisition.

Superbe fresque médiévale que je ne peux que conseiller: à lire absolument!!!