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Collectif des lecteurs masqués

Les lecteurs masqués œuvrent incognito...et viennent se greffer aux librairies en poste afin de vous apporter les critiques de leurs dernières lectures.

Conseillé par (Librairie-Papeterie Peiro-Caillaud)
17 août 2019

Une fiction d'une puissance évocatrice redoutable, qui nous parle d'Afghanistan. De l'intérieur de l'Afghanistan, de la vie ordinaire .
On ''bouillonne'' de colère et d'indignation sur le sort réservé aux femmes, quelque soit le régime politique: Horreurs perpétrées en toute impunité par des hommes avides de sang et de pouvoir, manipulés par les Russes, les Américains, les Talibans ou les Moudjahidin: outre les morts par milliers, il en résulte, 50 ans de violences, des larmes et des humiliations en série pour les femmes, et des burqa grillagées..... ces femmes qui n'aspirent qu'à aimer, s'instruire, éduquer les enfants, boire du thé, ou faire griller des aubergines..... et qui, dans le chaos savent encore et toujours retrouver, les gestes d'amitié et les mots qui apaisent .

En ''Vagabonde assise'', comme Colette, lisons, lisons, la littérature étrangère qui rapproche le monde … et ouvrons les yeux et les oreilles sur d'autres vies que les nôtres.

Neuf 11,00
Occasion 8,00
Conseillé par (Librairie-Papeterie Peiro-Caillaud)
17 août 2019

D'une plume enjouée, Négar DJAVADI, nous offre un bien joli livre sur les fluctuations identitaires des exilés, entre souci d'intégration et nostalgie des racines. Désorientale jette des ponts entre l'Orient et l'Occident , fissure les murs.... et nous approchons, à petits pas incertains vers l'âme iranienne.

Un livre dense, ni larmoyant ni revanchard, et qui nous fait entrer par la petite porte de la littérature, dans l'Histoire contemporaine de l'Iran . Une fresque riche en émotions, qui mérite une relecture plus politique.

Conseillé par (Librairie-Papeterie Peiro-Caillaud)
17 août 2019

Petit conte philosophique, discrètement mélancolique, en onze tableaux sur l'irréductible solitude existentielle, comme un fil d'Ariane dans le travail de J. Benameur. Toute vie est singulière avec son point d'équilibre et son point de rupture: pour juguler l'angoisse, Léa danse, Bruno peint, Romilda jardine, Jeanne Benameur écrit, comme autant d' ''insurrections singulières'' pour reprendre ce joli titre du même auteur ….laquelle nous dit, qu'au mieux, comme les photographes, on ''lave les ombres'' pour approcher dans une juste distance, le tissu intérieur de l'Autre....

Laver les ombres, 2010, puis Profanes 2014 ouvrages lus à rebours après Ceux qui partent 2019 témoignent de l'évolution de la pensée très engagée de Jeanne Benameur: Un cheminement vers le consentement apaisé de notre condition humaine. Mérite sincèrement que l'on s'attarde sur l'auteur .

Neuf 8,30
Occasion 2,19
Conseillé par (Librairie-Papeterie Peiro-Caillaud)
17 août 2019

Les mots justes et vibrants de Jeanne Benameur vont chercher l'indicible dans les émotions du lecteur. Curieusement, quoiqu'en dise le titre '' Profanes'', il me semble que Jeanne Benameur parle du ''Sacré'' qui n'est pas nécessairement dans les églises, cet ''impalpable'', cet état de grâce, qui, parfois relie les êtres malgré leurs douleurs muettes, leurs désirs, leurs singularités, les rassemble et leur fait toucher du doigt le sentiment océanique......Tout en sobriété . Un peu improbable, mais très beau.
A partager.

Conseillé par (Librairie-Papeterie Peiro-Caillaud)
17 août 2019

C'est un petit conte philosophique autour des 100 puits de Salaga, où l'on lavait les esclaves avant de les vendre, et de l'amitié improbable entre une jeune princesse noire et sa belle captive. Ayesha Harruna ATTAH nous plonge dans l'histoire précoloniale des peuplades africaines... Pour autant, les thématiques sont très actuelles: jeux de pouvoirs et d'influence, conquête et défense de l’identité féminine, intérêts économiques surpuissants…. tout est déjà là, tout est encore là… Le lecteur ne peut s'empêcher de rapprocher la fiction, des récentes ventes d'esclaves en Lybie, et de s'émouvoir de la résurgence de pratiques aussi archaïques que terrifiantes ….