Bruce Holbert signe un premier titre magistral, qui joue avec les codes du roman noir et du western. Animaux Solitaires est un roman, à l'écriture puissante et élégante, qui vous plonge au coeur de l'Amerique du début du XXe, à travers la danse fascinante de la contemplation et de la violence.

Gaëlle Obiégly est un auteur dont la langue est exceptionnelle. A la fois simple et poétique, elle réussit à exprimer le silence, l'ignorance ou le désir avec une économie de moyens et une force aussi grandes que le plus taiseux de nos anciens.
Jeanne M. est une belle jeune fille, sa mère son père, sa soeur, puis son mari et ses voisins nous brossent une chronique paysanne toute littéraire.

Salzbourg, c'est la beauté, l'art, la culture. C'est aussi une ville au climat pourri, peuplée de bourgeois bornés, mesquins, matérialistes, hypocrites, une ville haïe de l'auteur qui y est né, qui ne peut jamais y retourner sans se sentir à nouveau accablé par l'atmosphère qui s'en dégage, où tout être sensible se sent condamné à tous les abandons et parfois au suicide. C'est l'idée du suicide qui obsédait le collégien lorsque, dans le cagibi à chaussures de l'internat où l'avait placé son grand-père, il étudiait le violon. Internat dirigé par un nazi, selon des méthodes éprouvées, guère différentes de celles des bons catholiques qui le remplacèrent après la défaite. Entre-temps il y a eu la guerre et les bombardements avec leurs visions d'horreurs.Premier volume autobiographique de Thomas Bernhard, L'origine nous plonge dans l'enfer quotidien de l'internat dans lequel il a passé son adolescence. D'abord tenu par les nazis, il est reconverti en établissement catholique, après la chute du IIIème Reich.

Paul Fournel joue avec la beat generation, avec ce qu'elle a de puissant et, sans doute aussi, de décadent. Il se joue aussi du monde de l'édition, dans une nouvelle chronique des métiers du livre après "la liseuse" Un universitaire déçu, une étudiante passionnée, un éditeur dubitatif et un agent à la recherche du grand coup éditorial tournent autour d'un rouleau myhtique, qui aurait précédé celui de Kerouac, pendant qu'un clochard, à San Francisco, ne taille la route que dans le périmètre d'un quartier.
Ou la littérature qui fascine, même réduitee à rien.

On est frappé à chaque roman de Maeve Binchy par l'humanité qui se dégage de ses romans. Tous ses personnages s'efforcent de vivre dans le carcan d'une societé fermée et âpre du mieux possible, en suivant leur cœur et leurs valeurs...
Ce sont certes des livres romanesques mais servis par une écriture impeccable et des dialogues d'une grande justesse, ils laissent dans notre esprit (et dans notre âme) une petite trace lumineuse....