www.leslibraires.fr

Jean T.

https://lecturesdereves.wordpress.com/

https://lecturesdereves.wordpress.com/

Conseillé par (Le Pain des Rêves)
23 septembre 2015

Dans sa présentation, l'éditeur dit que ce roman est burlesque. C'est vrai. Il peut arriver que le lecteur se demande si le roman ne déraille pas quand Tom se retrouve dans une course à pied ou à la pêche à la mouche. C'est aussi un roman d'apprentissage , puisque le narrateur, Tom, découvre bien des choses de la vie et de l'amour, surtout quand arrive Helga, la robuste employée de maison qui vient d'Islande.
Les personnages sont, globalement, des originaux : Lister qui peint la beauté, l'oncle Bobbie qui traverse la ville en costume d'ouvreur de cinéma, Le Moine qui a été résistant et qui est l'amant à temps partiel de Lister, Helga qui brûle d'amour pour Le Moine, Tom qui brûle d'amour pour Helga et qui se prend parfois pour quelqu'un d'autre.
Oui, c'est vraiment un roman burlesque, et foisonnant, qui vous emportera peut-être jusqu'à voir cette étoile de la constellation d'Orion

7,90
Conseillé par (Le Pain des Rêves)
23 septembre 2015

Fatimata Diallo raconte comment elle a pu réaliser son rêve : quitter Bamako pour venir étudier à Paris, respirer, goûter à la liberté, mener une nouvelle vie… Mais ce n’était qu’un rêve qui se délite à partir du moment où elle décide de porter le voile. Elle est musulmane et veut conformer sa vie aux règles de sa religion et pense que le port du voile va la mettre à l’abri des tentations et du regard d’autrui. Ce n’est pas ce qui se passe, cela complique ses relations, notamment avec les hommes, limite le choix de ses amitiés et de ses activités. Elle rencontre de l’hostilité quand il s’agit de trouver un appartement, un emploi. Seule une famille française l’accueille sans discrimination ni critique.
Peu à peu, elle vit à l’écart de celles et ceux qu’elle fréquente à la faculté ou dans son emploi. Elle se sent incomprise et elle-même ne comprend pas les règles et valeurs du pays dans lequel elle a souhaité vivre. Elle envisage de la quitter.
Un récit à la première personne qui permet de voir qu’il n’est pas évident que quitter son mali natal et de s’adapter à une vie en France si on n’en comprend pas les valeurs. S’intégrer n’est pas possible pour qui ne se sépare pas de son pays d'origine pour adopter le nouveau. Ce récit permet aussi de lever le soupçon d’intégrisme qui pèse sur toute femme voilée.

3,19
Conseillé par (Le Pain des Rêves)
30 août 2015

Un premier roman remarquable

Le récit, inspiré d'un fait réel, relate l'histoire d'une petite fille de 8 ans qui se dit "maladroite" alors qu'elle subit des violences de la part de ses parents. Jusqu'au jour où elle disparaît.
Il est composé des témoignages de tous ceux qui l'ont côtoyée, ses institutrices, les directrices des trois écoles qu'elle a fréquenté (car ses parents la déplaçait avant que le vérité ne soit connue), le médecin scolaire, les deux gendarmes, l'assistante sociale, la grand-mère, le frère. Ces témoignages nous plongent dans l'atmosphère glaçante d'un monde où l'on met à distance sa propre responsabilité dans le calvaire que subit l'enfant, un monde frileux où l'on se voile la face. Il pose la question de la limite de notre responsabilité, limite qui est toujours à interroger, et du bénéfice du doute que l'on accorde à des parents qui savent se présenter sous leur meilleur jour.
Ne comptez pas trouver des scènes de violences, elles ne sont ni décrites ni suggérées, c'est un texte pudique. Mais c'est un récit glaçant car ce qui est relaté ne cache pas que l'issue que l'on pressent et que l'on voudrait refuser est bien celle qui va se produire
Le lecteur ne peut qu'être bouleversé par ce drame, indigné par l'impuissance des protagonistes, choqué par la lenteur et la frilosité de l'administration. Avec ce récit, Alexandre Seurat a trouvé les mots et le ton justes pour nous rappeler que la maltraitance des enfants est une réalité et qu'il se peut que nous soyons aveugles à ce qui pourrait se passer près de chez nous.
Un premier roman réussi.

Conseillé par (Le Pain des Rêves)
18 août 2015

Inquiétant et envoûtant

Comme les chapitres de ce livre portent le prénom d'un personnage de l'histoire, le lecteur peut penser qu'il va lire un recueil de nouvelles alors que c'est un roman noir, un thriller inquiétant. La plupart des personnages ont vécu un événement violemment traumatique, tel Mary Beth qui a fui un mari qui la soumettait à sa violence et qui a confié en adoption leur fils à un couple d'amis, Duane qui a enlevé un enfant battu à sa mère pour le rendre à son père, le jeune Daryl Greer qui met le feu à la maison familiale et brûle ses parents. Rares sont les insouciants et menant une vie calme et rangée comme Paul et Martha, qui croisent cependant la route d'un être malfaisant et criminel. Ces personnages, qu'ils se cherchent ou se fuient, se rencontrent toujours de manière violente -car un lien les unit, qui va intriguer le lecteur. Les plus violents sont des hommes qui montrent leur face sombre, leur âme noire, qui cherchent à soumettre celles qui leur résistent. Une lumière éclaire subsiste cependant dans la noirceur de ce roman, celle de l'amour indéfectible que porte Mary Beth à son fils.
C'est un premier roman captivant, fortement addictif (j'ai eu du mal à la lâcher le temps de dîner) que nous offre Jérémy Fel. Et même si on devine où nous mène l'énigme, en trouver les ressorts est complexe. L'écriture est servie par l'expérience professionnelle de l'auteur, qui a été scénariste de courts-métrages.

Conseillé par (Le Pain des Rêves)
7 août 2015

Avant de lire cette enquête dans le monde du tuning, je me moquais volontiers d'une voiture au pare-chocs "rase-moquettes", au volant garni de fourrure et à la carrosserie modifiée et repeinte de couleurs voyantes.
J'ai découvert que le tuning est l'affaire de passionnés de moteurs et de belles voitures. Le tuning à l'ancienne, toujours flamboyant, est l'affaire de gars aux mains adroites, souvent des mécaniciens ou des carrossiers. J'ai découvert, aussi, qu'il ne faut pas mettre dans le même panier ce tuning où tout est fait à la main avec le German Look, ni avec le Rat's look, encore moins avec le SPL (Sound pressure level).
Si le tuning est généralement une affaire d'hommes, une passion dévorante et coûteuse qui les occupe l'hiver au fond des garages. L'été, c'est une affaire de famille et d'amitié lors des rassemblements.
A y réfléchir, cette "personnalisation de l'automobile" est plus noble que les options -payantes- que les constructeurs automobiles proposent actuellement (toit au goût de l'acheteur, peinture qui change de couleur) à ceux qui cherchent à se distinguer au moyen de leur voiture. Car, au moins, celui qui modifie sa voiture est adroit de ses mains et sait travailler.
Certes, je rirai encore de certaines voitures tunées, mais je respecterai leurs propriétaires et le travail qu'ils ont fait.
Une enquête qui intéressera tout lecteur curieux de découvrir d'autres vies que celles qu'il connaît.