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Jean T.

https://lecturesdereves.wordpress.com/

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Neuf 19,00
Occasion 3,19
Conseillé par (Le Pain des Rêves)
29 décembre 2013

Premier roman à ne pas manquer.

Ce texte narre la vie d'Eddy, un enfant différent des autres, un enfant sensible et délicat qui préfère être avec des filles plutôt qu'avec des garçons, ceux-ci ne l'intégrant jamais vraiment. A cause de son apparence et de son comportement, il est catégorisé comme homosexuel alors même qu'il n'a pas encore éprouvé le moindre désir pour un garçon. Son milieu et sa famille le rejettent, lui faisant subir violences et humiliations. Viendra enfin l'adolescence, l'acceptation et l'affirmation de son identité, les études de théâtre à Amiens qui lui permettront de s'éloigner de la vie infernale qu'il subit dans sa famille et son village.

Ce beau et fort récit se déroule à une époque très récente dans une Picardie arriérée et frustre. La famille d'Eddy est une famille ouvrière, comme son environnement social. Le réalisme de ce roman lui donne une dimension saisissante. Il porte en lui un tragique dangereux, car le personnage aurait pu sombrer dans la folie, ne jamais s'épanouir ou se complaire dans la banalité en restant prisonnier de son milieu.
Premier roman d'un jeune auteur prometteur, étudiant en philosophie et en psychologie qui m'a fortement impressionné.

Emploi, croissance, durabilité : et si la solution était locale ?

Eyrolles

Neuf 20,00
Occasion 3,19
Conseillé par (Le Pain des Rêves)
30 novembre 2013

Pour une économie locale vivante

Cet ouvrage est une bonne nouvelle. Il nous montre que face à la capacité de destruction de l'économie mondialisée et financiarisée, la possibilité d'un économie locale régénératrice est réelle.
L'auteur montre que l'accélération des échanges commerciaux mondialisés nuit à l'économie réelle. Il démontre, exemples à l'appui, que des solutions locales peuvent être mises en oeuvre et qu'elles sont plus solides et pérennes que les gigantesques systèmes de production à la chinoise.
S'appuyant sur l'exemple de BALLE (un réseau de 25.00 entrepreneurs implantés en Amérique du Nord et fournissant 450.000 emplois), il explique que la relocalisation de l'économie est du pouvoir des citoyens plus que des gouvernements.
Les exemples cités se trouvent aussi bien dans le domaine alimentaire, dans celui des circuits courts (les Amap), des villes à l'architecture urbaine soutenable, de la presse, des librairies indépendantes, de l'indépendance énergétiques (il cite les communes du Mené), des finances et des monnaies locales (Terre de liens, les Cigales...). Bref, une réjouissante mine d'idées et une réflexion intéressante sur le bien-fondé de nos modes de vie non-soutenables.

Comment supprimer son prochain à moindre risque

L'Arbre vengeur

23,00
Conseillé par (Le Pain des Rêves)
23 novembre 2013

"Tuer est une faute"

Ce bréviaire est constitué comme un dictionnaire qui présente de Aconit à Zoo toutes sortes de méthodes et de moyens pour se débarrasser définitivement et sans traces, de toute personne qui vous déplairait.
Ange Bastiani prévient, cependant, que "Tuer est une faute". Mais bon, dans certains cas, on peut être tenté, voire obligé...
Ses tuyaux montrent la noire imagination de l'auteur. Ce sont parfois des détournements de pratiques de loisir, comme la pêche électrique. Ou il s'agit d'aller fouiller dans la cabane de jardin pour trouver des pesticides ou herbicides. Certains sont hautement fantaisistes, comme l'utilisation d'asperges ou d'un crocodile. D'autres nécessitent des compétences mécaniques si l'on veut utiliser l'automobile.
Plusieurs nouvelles s'intercalent entre les articles, mettant en scène l'un ou l'autre de ces moyens.

Je ne suis pas certain que tous ces moyens sont efficaces. Au 21e siècle, certains sont même obsolètes ou dangereux pour l'apprenti-tueur. En plus, l'assassin se fait parfois prendre à son propre piège. Il ne s'agit donc pas d'un manuel très sérieux...
L'ouvrage est plein d'humour, désopilant, horrifiant, délirant. Il reste que c'est un bréviaire, c'est à dire un ouvrage qu'on lit à petites doses, par exemple pour se payer un pinte de rire avant d'aller au boulot...

Une saison chez les décideurs

Seuil

Neuf 19,00
Occasion 3,99
Conseillé par (Le Pain des Rêves)
20 novembre 2013

Dans l'intimité des patrons

Hervé Hamon sait raconter. On en s'ennuie donc pas à la lecture de cette suite d'entretiens avec des dirigeants de grandes et moins grandes entreprises. Ce qui pourrait n'être qu'un agréable divertissement prend de l'intérêt quand ils lui confient les raisons de leur investissement humain, de leur prise de pouvoir dans l'économie. Ils veulent jouer un rôle, agir et pouvoir décider, changer le monde, étendre le leadership de leur entreprise...

Jusque vers la fin du livre, on pourrait penser qu'Hervé Hamon avalera sans broncher la couleuvre des hautes rémunérations des grands dirigeants. Heureusement, son dernier chapitre nous remet les pieds sur terre quand il évalue la prise de risque des grands dirigeants à l'aune de ceux que prennent Charles Claden, le patron du remorqueur de sauvetage L'Abeille Bourbon, Laurent Joffrin qui dirige Le Nouvel Observateur et l'amiral Laurent Mérer. Sur ce point, ils sont en bas...
Pour le risque que prennent "ceux d'en haut", "ce n'est pas plus qu'ils demandent, c'est toujours plus".

Conseillé par (Le Pain des Rêves)
15 novembre 2013

Pour voir clairement les choses...

Cet ouvrage répond à 88 affirmations qui jettent un doute sur les réalités de la pauvreté ou qui dénigrent les modes vie des personnes en situation de pauvreté.
De "La définition du taux de pauvreté est artificielle" à "On donne déjà beaucoup aux banlieues" en passant par "Les pauvres coûtent cher", "Les sans-abri ne veulent pas travailler", "On ne vit pas trop mal avec le RSA, sans oublier "Si on veut travailler, on trouve" et "Les immigrés prennent les emplois aux Français", l'ouvrage répond clairement à ces affirmations de ceux qui n'ont sans doute jamais côtoyé un pauvre. Les arguments sont solides, les chiffres sont incontestables.

C'est un ouvrage d'hygiène mentale et civique, qui remet les choses à leur place. Car les pauvres sont des gens normaux, qui ont des problèmes et des idéaux comme nous tous, qui ont souvent, aussi, des compétences inemployées. Ils ne méritent pas les regards gênés ou méprisants. Ils ont avant tout besoin de notre respect et de notre humanité.