Les pionniers
Roman
De Ernest Haycox
Traduit par Fabienne Duvigneau
Postface de Bertrand Tavernier
Actes Sud
La conquete de l'Ouest
La Légende de l’Ouest, bien loin de Lucky Luke.
Des hommes, des femmes. Ils ont tout quitté dans l’espoir insensé d’avoir mieux, d’avoir plus. Ils vont vivre, s’aimer, pleurer, mourir.
Une nature sauvage âpre et grandiose. Parfois on l’apprivoise, parfois elle nous brise.
En sublimant ce contraste entre petites vies et implacabilité du monde ; Haycox confirme son statut de Grand Manitou méconnu de la littérature de l’ouest américain, inspirateur de certains des plus grands westerns hollywoodiens.
Le Mal est une présence tapie en chacun de nous
Un homme, dans sa cellule, n’a plus que du temps à tuer.
Sur une vieille machine à écrire, il va rédiger son journal, des mémoires relatant, depuis son enfance jusqu’à son quotidien, la suite d’évènements tragiques et terribles qui l’ont conduit là où il est.
Une langue crue, extrêmement visuelle, servie par un vocabulaire qui vient des tripes. Une forme d’écriture singulière, simple - parce que venant d’un être simple - sans être simpliste, mais curieusement fluide.
Attention : Ce roman relate une vie fictive, mais les événements décrits sont durs, dérangeants et d’une violence qui ne peut convenir à tous lecteurs.
Le paradis oublié des dieux
Evered et Ada, 12 et 10 ans. Frère et sœur. Orphelins.
A la mort de leurs parents, ils vont continuer à survivre, seuls sur un morceau de terre désolé. Ils ne savent rien du monde ou d’eux-mêmes. Innocents car ignorants.
Chaque découverte, chaque rencontre - humaine ou animale – qu’ils vont faire, chaque épreuve qu’ils vont surmonter, vont repousser les limites de leur symbiose, jusqu’au point de rupture.
Un cadre idyllique que ce bout de côte canadienne, pour tout adepte du survivalisme.
Mais peut-on seulement se représenter, à notre époque, ce que vont vivre ces enfants ?
Ensemble, face à la fatalité du décès de leurs parents, ils vont accepter simplement leur sort et reproduire les gestes qu’ils ont vu et accompagné tout au long de leur trop courte enfance.
Leur habitation : une grande cabane de trappeur en bois brut. Leur lien avec la civilisation : le passage d’un navire marchand, deux fois l’an, qui échange les trop rares denrées contre le fruit d’une année de pèche et de chasse.
Au rythme des saisons, le manque et les privations, le souvenir des défunts, la rudesse de l’environnement et le choc de la puberté vont façonner un drame aux confins du monde.
Ce roman aux accents bibliques est une ode à la beauté sauvage de Terre-Neuve et une marque de respect, presque d’admiration, devant la résilience des gens de peu. Ne pas juger, juste vivre.
Que se passerait-il si vous décidiez de vendre votre vie ?
Hanio, japonais de 27 ans qui après avoir raté son suicide décide de mettre en vente sa vie au plus offrant.
Dans cette parodie de roman policier, Yukio Mishima nous plonge dans son univers, avec son humour cynique, son imagination débordante entre yakuzas et vampires et ses réflexions sur des thèmes qui lui furent chers, notamment la vie, la mort et la morale. Un véritable coup de maître littéraire doté d'une écriture soignée et maîtrisée.
Une œuvre que j'ai trouvé passionnante m'empêchant de lâcher ce livre, tout en ayant pas envie d’arriver à la fin et qui personnellement, m'a fait réfléchir sur le sens de la vie et les relations humaines.
Un premier pas réussi dans la littérature de genre
Un thriller à 200 à l’heure à la frontière entre science et anticipation.
Polar d’espionnage technologique sur fonds de guerre froide, ce coup d’essai de Bruce Benamran se révèle être un coup de maitre.
Un scénario bien ficelé, des rebondissements explosifs, des personnages qui tiennent droit dans la tourmente, et il trouve même le temps de nous faire un cours d’histoire entre deux scènes d’actions : un cocktail qui régale !