Un arrière grand-oncle chauffeur d'Haïlé Sélassié ?
Il n'en fallait pas plus à Sylvain Chantal pour se lancer sur la piste de ce James Bond italien.
Portrait d'abord esquissé par sa grand-mère puis étoffé par les membres de sa famille qu'il questionne en France, en Italie et au Liban.
Plus besoin de faire marcher la machine à fiction quand le réel est si généreusement romanesque.
Son enquête se pimente d'un autoportrait croqué à plaisir : drame de l'écrivain déconcentré par la plomberie fantasque de sa péniche, rituels d'écriture, crise de la quarantaine et autres vicissitudes, savoureuses, tout en auto-dérision.
Le roman familial des soeurs Kessané et Tina prend sa source en Abkhazie, une province géorgienne. Danseuse de ballet, leur mère tombe amoureuse, lors d'une tournée parisienne, de leur père, un jeune étudiant. Elle rompt avec l'idée d'une carrière et ne rend visite à ses proches qu'aux vacances, avec les coutumières humiliations des douanes russes. Ces retrouvailles estivales nourrissent une unité, contre laquelle le Temps, les disparitions, les non-dits travaillent.
Des velléités séparatistes condamnent le pays natal à être un paradis perdu.
Quand l'avion ne permet plus de rallier la région de l'enfance et des racines, le lien se détériore. Les sœurs ne se comprennent plus.
Peut-on même compter encore sur les souvenirs ?
Un texte très touchant, écrit avec beaucoup de délicatesse, sur la famille et ses fragilités.
Roman épistolaire où conversent une actrice intouchable et un écrivain harceleur, que sa victime, une jeune féministe, dénonce dix ans après les faits. La vague Me Too, tout comme le confinement, est l'occasion d'une profonde remise en question d'eux-mêmes, de leur rapport au monde et à autrui. A rebours des réseaux sociaux, où on décoche ses flèches sans mesure, chacune de ces lettres creuse lentement le même sillon, car c'est la voix de Despentes qui s'entend toujours si puissamment dans son réquisitoire implacable d'une société qui se réveille difficilement de l'emprise du patriarcat. Et une écriture impeccable de fluidité
Inspirée de souvenirs d'enfance, cette chronique du quotidien d'un petit garçon et de sa grand-mère, dans la campagne japonaise, fin des années 50, nous transporte de joie.
De scénettes touchantes en anecdotes hilarantes, ces «400 coups » nippons sont autant de leçons de vie. Cette sacrée Mamie n'a pas sa pareille pour aplanir les problèmes et éclairer de sa sagesse positive son petit-fils fasciné.
Une œuvre d'une grande humanité.
Inspirée de souvenirs d'enfance, cette chronique du quotidien d'un petit garçon et de sa grand-mère, dans la campagne japonaise, fin des années 50, nous transporte de joie.
De scénettes touchantes en anecdotes hilarantes, ces «400 coups » nippons sont autant de leçons de vie. Cette sacrée Mamie n'a pas sa pareille pour aplanir les problèmes et éclairer de sa sagesse positive son petit-fils fasciné.
Une œuvre d'une grande humanité.