Nous découvrons un écrivain, Jean-Fabien, qui se pense raté puisqu’il reçoit des lettres de refus de toutes les maisons d’éditions auxquelles il adresse son roman. Un courrier manuscrit d’un éditeur va changer sa manière de voir les choses.

Il va repartir de zéro : « Être un auteur non publié ne signifie pas pour autant qu’on doit rester les bras ballants ».

J-F 2.0. est né. Enfin il cohabite simplement pour l’instant dans la tête de Jean-Fabien. «Vais-je parvenir à entrer dans sa peau ? ».

Jean-Fabien est « écrivain la nuit, ingénieur le jour ». Nous allons découvrir la difficulté de trouver un éditeur, les doutes d'un écrivain, ses capacités à rebondir, la face cachée des programmeurs, l’intérêt porté au travail à fournir, les travers des supérieurs hiérarchiques…

De page en page, l'auteur nous amène de plus en plus à douter : et si J-F 2.0, Jean-Fabien et l'auteur lui-même n'étaient qu'une seule et même personne ?

Et ce doute est formidable, cela met du piquant dans un roman qui n'en manque déjà pas. Une bonne lecture rafraîchissante, enjouée, je dirais presque "geek" !

Lionel Behra signe ici son premier livre qui est une réussite et nul doute qu'une belle carrière débute.

Tout commence par un jeu, une « chasse à l’homme » – en fait une partie de cache-cache –, entre trois jeunes adultes et une adolescente. Un des participants franchit en toute connaissance de cause les limites géographiques fixées et se retrouve dans le jardin de la propriété voisine.

À partir de ce moment, Lionel Behra va nous entraîner dans une aventure qui mêlera passé-présent-avenir par le biais d’une écriture à la fois moderne et classique (de nombreuses citations latines viennent ponctuer le récit).

J’ai commencé ma lecture avec réticence : je suis une passionnée de l’Histoire et l’idée qu’on la transforme me faisait peur. Quelle aberration allais-je lire ? J’ai vite été rassurée, car si l’auteur nous présente une narration différente de la vie de Jeanne d’Arc, il part de faits réels pour nous proposer d’autres possibilités. J’ai apprécié le lien fait entre les aventures de « la Pucelle de Dom Rémi » et ce qui est enseigné à l’école.

Ce voyage dans le temps sert aussi de prétexte pour aborder différents thèmes : l’amitié, l’amour, la jalousie, la compétition à une période où on est encore à se construire.

C’est donc un roman que je recommande tant à un public jeune que plus âgé, chacun devant y trouver son plaisir.

Voilà un livre que je ne suis pas prête d'oublier ! Il n'est pourtant pas bien épais, il se lit très vite, mais que de ressentis ! Il m'a d'ailleurs valu un cauchemar et un réveil à 23 h 59...

L'auteur a choisi de faire parler Paul, un jeune garçon qui vit avec ses parents, son frère et sa sœur. Le récit est donc entièrement à la première personne, ce qui fait qu'on entre immédiatement dans l'histoire. Pas de langue de bois, ici, les mots nous poignardent dès la première page.

Heureusement, nous avons droit à un répit un chapitre sur deux : Paul revient sur ses premières années, raconte un peu sa vie, et peu à peu nous découvrons ce qui pourrait expliquer son geste (si tant est qu'on puisse trouver des raisons valables à un tel acte).

Les faits ont eu lieu en 2003, Paul a 14 ans. Son procès a lieu en 2004, il est condamné à 18 ans de réclusion et le livre se termine en 2008 alors que le jeune homme passe son BAC en prison.

Je pense que ce qui a fait que ce roman m'a tellement touchée est de savoir que l'auteur est parti d'une histoire vraie qui s'était déroulée quelques années seulement auparavant. Cela a donné une force extraordinaire à ma représentation des scènes et l'écriture de Jean-Marc Pitte a fait le reste.

Un livre que je déconseille aux personnes très sensibles, mais que je recommande à tous ceux qui essaient de comprendre un tant soit peu la société d'aujourd'hui.

Voilà un roman très divertissant, qu'on pourrait croire écrit par un Américain. Pourtant, l'auteur est bien européen, étant Suisse.

Tous les ingrédients d'un thriller sont là : meurtre, enquête, suspense, mais Joël Dicker a su les mélanger à d'autres éléments qui font la saveur de ce livre : un peu d'amour et beaucoup d'humour, des portraits grinçants de familles américaines, des critiques à peine voilées sur la religion, les mœurs, des piques sur la manière dont les journalistes traitent les affaires, le pouvoir de l'argent et de la célébrité...

Le plus du livre : des conseils aux écrivains ! Quand un auteur écrit une histoire d'auteur, que raconte-t-il ?

J'ai passé un très bon moment à suivre les multiples rebondissements de l'histoire, qui pour une fois, ne semblent pas tirés par les cheveux. Je ne serais pas étonnée de voir une adaptation de cet ouvrage au cinéma.

Il y a des auteurs comme Dominique Lin vers qui on se tourne quand on veut être sûr de lire une belle écriture, de lire des mots qui ont du sens.

A travers cette fiction (mais en est-ce vraiment une ? N'y a-t-il pas dans ce livre un peu de mon histoire, ou de la vôtre ?), nous faisons une pause aux côtés de Léon. Asseyons-nous avec lui sur ce banc, remontons le cours de notre vie, essayons de comprendre...

"Quel fil puis-je tirer de ma vie qui lui donne un sens, dans lequel je ne pense pas qu'à moi, mais aussi à ceux qui m'entourent, ceux que je vois ou que je ne vois pas ?"

Ce personnage, ce Léon, ne viendrait-il pas souffler à notre oreille une quête d'une autre qualité de vie, une recherche d'empathie avec ceux qui nous entourent, qu'on les connaisse ou pas ? Par sa voix, l'auteur ne cherche-t-il pas à nous faire comprendre combien la société actuelle est superficielle, vaine et qu'il ne tient qu'à nous de la transformer pour pouvoir dire, comme Léon "Je suis vivant" !